Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
L’opposition parlementaire lui reproche un manque d’anticipation et de précision. Mais le ministre de l’Éducation nationale, Claude Meisch, ne compte rien laisser au hasard. Son plan pour organiser la rentrée scolaire en mode pandémie prévoit un catalogue de 16 mesures complété par un scénario en trois phases visant à gérer des cas d’infection au coronavirus dans une école.
Le port du masque jusqu’à l’arrivée en classe, la limitation des déplacements ou encore les pauses décalées étaient déjà d’application avant les vacances d’été. Désormais, une autre «arme» majeure pour éviter que le Covid-19 ne se propage s’y ajoute : l’aération des salles de classe. Le regroupement en lieu fermé de dizaines d’élèves est en effet propice à la circulation du virus. Par conséquent, le ministère de l’Éducation nationale recommande «l’ouverture permanente des fenêtres et des portes», du moins «aussi longtemps que les conditions météorologiques le permettent».
En cas de mauvais temps, «une aération répétée des salles de classe» est prévue. La ventilation par «à-coups» avec les fenêtres grandes ouvertes en début et en fin de cours figure également parmi les mesures. Avec les périodes de pluie et de froid qui vont rapidement arriver, l’ambiance risque de devenir glaciale dans les écoles. Conseil du ministère : «Adaptation de la tenue vestimentaire aux températures plus basses dans les salles de classe». À côté des masques de protection, les élèves devront donc se doter de pulls, d’écharpes, de gants ou de caleçons longs pour être assis en classe…
Si cette recommandation peut sembler farfelue, parents, enseignants et élèves devront garder la tête froide. Comme depuis le début de la pandémie, le bon sens constitue un bon remède pour contrer le virus. La gestion de l’année scolaire à venir va constituer un sacré défi. Malgré tous les préparatifs, une navigation à vue ne pourra être évitée. Il sera d’autant plus important de ne pas céder à la panique dès qu’un ou plusieurs cas positifs seront décelés à l’école.
David Marques