Une deuxième vague du coronavirus est en approche. C’est du moins ce qu’ont laissé entrevoir jeudi les chercheurs de la taskforce Covid-19. Ils ont pris en compte la récente hausse du nombre de nouvelles infections pour actualiser leurs modélisations. Un second pic de cas positifs, et donc d’hospitalisations en soins intensifs, est à prévoir entre décembre et mars. Il existe toutefois une formule pour éviter le pire : poursuivre la stratégie des tests à grande échelle et maintenir la cadence en ce qui concerne le traçage de ceux qui ont été en contact avec une personne infectée.
L’ampleur de la recrudescence du virus au Luxembourg se trouve plus que jamais entre les mains de la population. Le relâchement depuis la fin de l’état de crise est important. On est passé d’une moyenne de moins de 6 cas par jour à une fourchette qui se situe aujourd’hui entre 40 et 60 nouvelles infections quotidiennes. Mais rien n’est encore perdu.
«Chacun doit prendre sa part de responsabilité», clamait jeudi Martine Hansen, cheffe de file du CSV à la Chambre. Cela inclut aussi bien le camp politique que la population. Aujourd’hui, il semble toutefois que l’opposition parlementaire se retranche un peu trop derrière les modélisations de la taskforce pour décider quelles doivent être les prochaines mesures législatives à prendre. Malgré la confiance accordée à la population, des restrictions légales restent nécessaires.
Il est vrai qu’il y a eu des hésitations en ce qui concerne la transmission des données aux députés. Au moment où le débat battait son plein, jeudi à la Chambre, la taskforce a présenté de nouveaux scénarios, immédiatement accessibles au grand public. Se reposer sur des modélisations scientifiques est sage. L’absence de décision n’est toutefois pas une option. «À un moment, il s’agit d’une décision politique», avait souligné la ministre de la Santé lors de l’état de crise. La balle se trouve désormais dans le camp du Parlement.
David Marques