Le chiffre a fait frémir beaucoup de personnes cette semaine. Selon l’étude Eurostat effectuée en 2017 et publiée mardi dernier, au Luxembourg, un jeune sur cinq, âgé entre 18 et 24 ans et qui travaille, risque de tomber dans la pauvreté. Le Grand-Duché se classe à la deuxième position de l’Union européenne derrière la Roumanie (28,2 %) de cette étude sur le risque de pauvreté des jeunes qui travaillent. Le Danemark (19,1 %), l’Espagne (19 %) et l’Estonie (18,4 %) complètent le top 5 de cette étude Eurostat. En France, 16,4 % des jeunes de 18-24 ans qui travaillent courent un risque de pauvreté contre 12,6 % en Allemagne et 9,4 % en Belgique. Les trois pays qui s’en sortent le mieux sont : la Tchéquie (1,5 %), la Slovaquie (3,8 %) et la Finlande (4,2 %). Et la moyenne au sein de l’UE en 2017 est de 11 %, soit 1,1 point moins élevée qu’en 2016.
La question que tout le monde se pose est comment le Grand-Duché, qui fait partie des champions de la croissance au sein de l’Union européenne, puisse se retrouver à la deuxième place de cette étude sur le risque de pauvreté des jeunes de 18 à 24 ans qui travaillent? Cette question et d’autres, le gouvernement, en particulier la ministre de la Famille, de l’Intégration et à la Grande Région, Corinne Cahen, sera amenée à y répondre lors d’une heure d’actualité sur le sujet, programmée jeudi et demandée par la fraction CSV.
Ce risque de pauvreté élevé chez les 18 – 24 ans peut s’expliquer par le coût de la vie élevé dans le pays comme le prix du logement. Vendredi, l’Union nationale des étudiant(e)s du Luxembourg (UNEL) a fait part de ces revendications : une rémunération plus juste, aussi bien pour un emploi que pour les stages; un accès au logement, à la fois pour les étudiants mais aussi pour les jeunes qui entrent dans la vie active; l’élaboration de mesures pour les jeunes, comme par exemple la révision de textes comme la Garantie pour la jeunesse. Des pistes à creuser? En tout cas, une réaction est attendue pour que ce risque de pauvreté chez les jeunes travailleurs baisse au plus vite.
Guillaume Chassaing