Accueil | Editoriaux | L’industrie se met à table

L’industrie se met à table

Dimanche, le salon international de l’Alimentation (SIAL) a ouvert ses portes au parc des expositions de Paris-Nord Villepinte. La manifestation réunissant plus de 7 000 exposants doit durer jusqu’à jeudi. Au total, 109 pays seront représentés sur les 250 000 m2 du site. Évidemment le Grand-Duché sera présent avec notamment Luxlait, la Moutarderie de Luxembourg et le ministère de l’Économie en têtes de gondole.
Ce rendez-vous pour les professionnels de la distribution et de la restauration permet notamment, au-delà de présenter le savoir-faire de cette industrie, de découvrir toutes les innovations alimentaires qui attendent les clients. Et qui dit innovation, dit parfois quelques drôles de surprises. Les éditions précédentes ont permis de découvrir du vinaigre solide à tartiner (rassurez-vous, il se liquéfie quand il est chauffé), de l’huile d’olive dans des emballages ressemblant à des flacons de parfum, un assaisonnement épicé disposé dans de curieux sprays, ou encore de la chair à poisson encapsulée dans du plastique sur le modèle de célèbres petits fromages. Idéal pour «snacker» n’importe où, comme disent les pros du marketing, et prendre sa dose d’oméga-3. Ne faites pas la grimace s’il vous plaît! Car ce type d’idées ne vient pas du Grand-Duché. Ouf!
Pour éviter que ces horreurs s’installent dans les rayons de nos supermarchés, c’est au consommateur de réagir. Le fameux consommateur. C’est lui qui a toujours le dernier mot et qui cède, ou pas, à ces nouveautés parfois surprenantes.
Une preuve de l’impact des «conso-acteurs» : le SIAL a décidé de mettre en lumière les nouveaux produits adoptés par une partie de la population qui ne fait plus confiance aux industriels. L’Alter’Native Food Sector sera, selon les organisateurs de l’évènement, un salon dans le salon. Santé, ingrédients alternatifs… Le public de professionnels pourra se laisser séduire par ces nouveautés. Mais espérons que cette filière plus proche des producteurs et du respect des consommateurs ne vendra pas son âme au diable… Un sorbet de quinoa bio, ça vous dit?

Laurent Duraisin