La rentrée aura finalement lieu le 3 septembre. Enfin, la rentrée sociale bien sûr. Ce mercredi se déroulera le troisième tour de table des négociations entre patronat, syndicats et gouvernement. Au menu de cette rencontre, la réforme des pensions évidemment, le niveau du salaire social minimum, mais aussi le travail du dimanche et les tant décriées heures d’ouverture des commerces. Il y a encore un peu de pain sur la planche, même si les différents protagonistes sont partis en vacances sereinement après une longue entrevue en juillet.
L’ambiance a quand même changé entre les participants dès le début de l’été, notons-le. Ce troisième round de négociations sera-t-il le dernier ? Nous verrons bien. Personne ne prendra mal le fait d’organiser une quatrième rencontre. Cela voudra dire que l’on peut encore et toujours se parler. Cela prouvera aussi que le dialogue social ne paraît pas cassé au Grand-Duché. Oui, le pays semble être une île, certes parfois battue par les flots, mais résistant toujours dans la tempête qui submerge d’autres nations.
Pour s’en rendre compte, il suffit de comparer. Ce n’est pas compliqué et il ne faut pas aller bien loin. En France, le big bang du budget présenté par le Premier ministre, François Bayrou, a provoqué un fort rejet. C’est peu dire. Les tentatives de négociations entre syndicats et patronat se sont révélées infructueuses. Les claquements de portes se sont multipliés et les échanges sont au point mort. Comme d’habitude. Nous sommes maintenant passés au bras de fer avec l’annonce de grandes mobilisations syndicales le 18 septembre.
Pas sûr que François Bayrou voie tout ça : il a demandé un vote de confiance à l’Assemblée nationale pour le 8 septembre et risque bien de se faire tout simplement virer par les députés. Le pays va continuer lentement de dériver et sûrement devoir organiser de nouvelles élections législatives. Le déficit budgétaire sera toujours là et, avec ce niveau d’endettement, il faudrait un magicien pour que l’équilibre des comptes revienne sans douleur pour les Français. Cela n’arrivera pas. La zizanie va se poursuivre encore et encore. Jusqu’à l’accident ?