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L’impasse ukrainienne

L’une des plus grandes armées du monde continue de s’enliser en Ukraine. L’invasion russe lancée le 24 février par Vladimir Poutine et ses sbires ne s’est pas déroulée comme prévu. Loin de là. Aujourd’hui, les combats se concentrent dans l’est et le sud du pays. Qu’est devenue la simple «opération spéciale» voulue par le Kremlin pour virer en quelques coups de canon le gouvernement proeuropéen si faible et corrompu de Zelensky? Les Ukrainiens ont refusé que d’autres choisissent leur destin et se sont dressés contre les envahisseurs. N’en déplaise à Vladimir. Et depuis presque six mois maintenant, les combats font rage. Pour quels résultats? Des dizaines de milliers de morts, ukrainiens et russes.

Vladimir Poutine a lancé une guerre d’un autre temps et a emmené avec lui son peuple biberonné à la propagande du nouveau maître du Kremlin depuis le début des années 2000. Un peuple russe qui n’a pour ainsi dire jamais connu de démocratie et qui est pris en otage par un système alimenté par un nationalisme débridé, une paranoïa exacerbée. Un système à l’image du président russe finalement. Celui-ci a tenté toutes les stratégies, même les plus grotesques, pour essayer de faire pencher la balance en sa faveur. Au début de la guerre, pardon de l’«opération spéciale», il fallait dénazifier l’Ukraine. Puis, devant les massacres de son armée, le Kremlin a parlé de mise en scène, a expliqué que c’étaient les Ukrainiens qui bombardaient eux-mêmes leurs villes et leurs populations. Vu les images des destructions, Kiev n’avait apparemment pas besoin de demander des munitions au pays de l’OTAN… Puis l’arme du chantage a été utilisée : celui de l’énergie avec les alliés de l’Ukraine, celui de l’alimentation avec les fameuses récoltes de céréales bloquées dans les ports ukrainiens, celui de la menace nucléaire avec les gesticulations de ses généraux, celui de l’accident radioactif avec la centrale de Zaporijjia. Rien ne marche. À Moscou, les stratèges doivent actuellement chercher de nouveaux leviers à utiliser pour isoler l’Ukraine et affaiblir ses alliés. Ils doivent commencer à être à court d’idées : la guerre ne devait pas durer si longtemps.

Un commentaire

  1. Weiss Philippe

    Un commentaire lambda, une opinion personnelle et univoque qui se veut dans le sens du vent.
    Une pierre (tombale) de plus dans le jardin tristement asséché de l’inspide information de masse…