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Liberté sous conditions

Lundi, le gouvernement devrait annoncer la prochaine phase du déconfinement. Entre les lignes, il devient de plus en plus clair que le secteur de l’Horeca pourra rouvrir ses portes avant le long week-end de la Pentecôte. Il s’agira d’un pas supplémentaire vers la nouvelle normalité que nous vivons depuis plusieurs semaines. La suite du déconfinement permettra aussi de retrouver plus de liberté. Mais malgré les signes positifs qui proviennent du front des infections, il ne faut pas oublier que notre société et notre économie ont, en cette période de crise sanitaire, uniquement été libérées sous conditions.

La précaution reste de mise. Les règles prodiguées par le gouvernement doivent continuer à être respectées. À commencer par les gestes barrières et le port du masque. À partir de la semaine prochaine, un troisième élément pour assurer la poursuite du déconfinement va s’ajouter à la liste. Une large frange de la population sera en effet invitée à passer un test au Covid-19. L’enjeu est majeur. Car seule la détection des personnes infectées, et plus particulièrement de celles qui sont asymptomatiques, va permettre de briser les chaînes d’infection et donc de continuer à maîtriser la propagation du virus.

Vendredi, le gouvernement et les chercheurs de la task force Covid-19 ont enfin réussi à communiquer clairement sur la stratégie de ces tests à grande échelle. L’annonce en grande pompe en date du 28 avril d’un projet qui n’était pas encore mûr a mené à pas mal de malentendus et d’incompréhensions. Aujourd’hui, la voie est dégagée. Il reste à convaincre la population résidente, mais aussi les frontaliers, de participer à ce dépistage massif. Tout comme le port du masque, il s’agit d’un signe de respect et de solidarité envers le reste de la population.

La liberté a un prix. Un effort collectif est nécessaire pour éviter un retour forcé dans un confinement généralisé. Pour reprendre les mots du Premier ministre : chacun fait partie de la solution.
David Marques