Cet accord signé hier matin à la Chambre des députés, c’est un peu une tradition. Il pose les bases de la campagne qui s’annonce et dévoile les quelques règles du jeu que les signataires, neuf partis au total, promettent de respecter. Des règles, il va falloir en avoir, car le débat public s’est déplacé encore un peu plus depuis les dernières élections. Notre espace réel a été en partie englouti par cet espace virtuel où tout semble possible, où tout semble permis.
Les réseaux sociaux sont aujourd’hui devenus les compagnons de route des élus, qu’ils soient Premier ministre, ministres, députés, bourgmestres, échevins, conseillers communaux, candidats ou simples militants. Adieu le beau communiqué de presse avec un joli entête envoyé à la presse pour réagir sur tel ou tel fait, pour faire une déclaration officielle. Non, maintenant un tweet suffit, ou quelques lignes sur une page Facebook à côté de ses photos de vacances. Autres temps, autres mœurs.
L’usage de ces nouveaux canaux de communication fait partie de notre monde dorénavant. Impossible de revenir en arrière, même pour les plus vieux jeu d’entre nous. Sur ces nouveaux réseaux, on peut, parfois, y trouver le meilleur. Mais c’est souvent sur le pire que nous tombons lorsque nous glissons notre doigt sur l’écran de notre smartphone.
Fake news, propos diffamatoires, insultes, menaces… la liste est longue. Nous avons goûté il y a quelques mois à peine à ce chaos provoqué par la pandémie de coronavirus et les mesures de restrictions décidées par un gouvernement et votées à la Chambre. Ce Covid-19 a alors aussi contaminé les réseaux sociaux, les rendant parfois effrayants. Aujourd’hui, la bête sommeille, elle attend de se réveiller quand le débat public va devenir de plus en plus vif au fil des mois.
Les partis qui ont signé l’accord hier ne pourront pas tout surveiller. C’est aussi aux électeurs d’être prudents et vigilants contre cette désinformation qui empoisonne nos démocraties et ces propos outranciers qui fragilisent notre modèle de société. Cette année, comme les autres, soyez méfiants et vérifiez bien les informations avant de les relayer…