Accueil | Editoriaux | L’explosion des pop-up

L’explosion des pop-up

Un magasin ferme, deux autres rouvrent. Serge Wilmes, échevin en charge du Commerce à Luxembourg, a indiqué lors du dernier City Breakfast être lassé par les commentaires négatifs sur les fermetures de magasins à Luxembourg. Il est de ceux qui préfèrent voir le verre à moitié plein qu’à moitié vide. Il est vrai que les vitrines des commerces de la capitale ne restent pas longtemps barrées des mentions criardes : «Liquidation totale pour fermeture définitive ou fin de bail». La Ville vit et les disparitions font partie de la vie. Elles laissent parfois place à de jolies surprises et à des coups de cœur.

Surtout si l’administration communale et l’union des commerçants veillent à la diversité et que les pignons sur les rues commerçantes ne sont pas octroyés uniquement aux grandes enseignes et aux marques portées par des fonds d’investissement. Ils sont pratiquement les seuls à pouvoir supporter les loyers élevés demandés par les propriétaires, la concurrence des grands centres commerciaux en périphérie des villes et la concurrence d’internet. Trois facteurs dont les effets se font ressentir dans toutes les grandes villes.

Dans ce contexte, les pop-up stores ou magasins éphémères sont un concept rafraîchissant et plutôt réjouissant en ce sens qu’ils amènent de la nouveauté au centre des villes. Leurs concepts parfaitement marketés – et pas si innocents et légers qu’il n’y paraît – piquent la curiosité et l’envie de découverte. Ils sont anticonformistes à bien des égards et comblent les lacunes des magasins traditionnels. Les clients se sentent spéciaux, uniques, tendance (à la mode, aurait dit ma grand-mère), un peu comme s’ils se rendaient dans des grandes boutiques de luxe.

Ces magasins éphémères, par leur format, apportent du dynamisme. Il suffit de répéter leur nom plusieurs fois : pop-up, pop-up, pop-up… Ça sonne comme du popcorn ! Ça veut tout dire !

Sophie Kieffer