Les climatosceptiques ont crié victoire trop vite, y compris au Luxembourg. Encore une fois. Leur constat au bout d’un mois de juillet plus froid et humide : le réchauffement de la planète n’existe pas.
Le même argumentaire va revenir ces jours-ci avec le retour de la canicule. Des températures dépassant les 35 °C? Tout à fait normal en été. Oui, en soi, cela ne constitue rien d’exceptionnel. Mais la fréquence de ces épisodes de chaleur extrême a clairement augmenté.
Le constat est identique pour les épisodes de très fortes pluies, venant ravager des localités entières. Lundi, le Cap-Vert a subi des averses torrentielles, causant la mort d’au moins huit personnes, dont quatre enfants.
Le cercle vicieux est engagé : canicule, réchauffement des océans, multiplication des précipitations extrêmes. Deuxième lien de cause à effet, tout aussi destructeur : canicule, sécheresse, feux de forêts s’étendant sur des centaines de milliers d’hectares et causant l’évacuation de milliers de personnes.
Actuellement, c’est le cas un peu partout sur le Vieux Continent : Portugal, Espagne, France, Italie, Grèce, Albanie, Monténégro, Croatie. Le Royaume-Uni risque une pénurie d’eau.
Localement, les températures sont supérieures à 40 °C. Le 25 juillet, la barre des 50 °C a été dépassée à Silopi, ville turque située dans le sud-est du pays.
Au vu de ces chiffres, il semble un brin exagéré qu’une cellule de crise se soit réunie hier au Luxembourg pour analyser la situation. Le Grand-Duché vit un épisode de chaleur comprenant des températures qui vont à peine dépasser les 35 °C.
Pas de trace de feux de forêts, pas de sécheresse extrême, pas de pénurie d’eau. Mais les autorités ont raison d’appliquer le principe «il vaut mieux prévenir que guérir». Car, comme souvent, les plus vulnérables risquent de souffrir le plus de la canicule.
Quoi qu’il en soit, il est à souligner que l’on est tous coupables si l’Europe brûle ces jours-ci. Et, malheureusement, ceci ne sera pas la dernière réflexion plus critique sur un phénomène qui, au plus tard dans quelques années, rendra irrespirable notre environnement.
Voire rendra inhabitables nos villes et nos terres si elles se transforment régulièrement en cours d’eau torrentiels.