Les Chemins de fer luxembourgeois ont organisé une visite du titanesque chantier qui est en cours le long de l’A3, l’autoroute reliant la capitale à la frontière française. Les talents déployés sont colossaux pour construire la nouvelle voie ferrée qui doit bénéficier à tous ceux qui se rendent dans la capitale pour travailler. Car, malgré tous les efforts de délocalisation, la capitale reste le cœur battant de l’activité économique du pays. Et pour l’irriguer, il faut et il faudra encore de nombreux travailleurs venant d’un bassin minier peuplé et d’une zone frontalière française qui se développe au rythme des opportunités proposées au Grand-Duché.
Nous avons évoqué dans nos colonnes l’exaspération des usagers du rail qui se sont vu confisquer leurs précieux trains à cause des travaux de remplacement du pont Hammerel à Bettembourg, travaux qui ont provoqué la fermeture de la gare, si importante, de la commune. Les bus de substitution seront toujours là jusqu’au 15 septembre pour permettre la poursuite des travaux de la nouvelle ligne ferroviaire tant attendue vers Luxembourg. La frustration des navetteurs est compréhensible, d’autant plus que l’autoroute A3 fait également des zigzags en raison des travaux pour son élargissement à 2×3 voies. Les départs en vacances des salariés travaillant au Luxembourg vont aider à faire passer la pilule.
Dans trois ans, tout sera vite oublié lorsque les trains emprunteront ce nouveau chemin pour alimenter la machine économique du pays. En attendant, il va falloir serrer les dents, ronger son frein, prendre son mal en patience… choisissez l’expression qui vous convient le mieux. L’A3, quant à elle, sera fin prête en 2030. De quoi encore stresser un peu derrière son volant au fil des ralentissements.
Et après ? Les études pour le tram rapide commencent cette année. Il doit relier Belval à la capitale, toujours, en faisant quelques arrêts dans les communes traversées. Le début du chantier aura lieu, normalement, en 2028 pour un terminus en 2035. Encore une belle aventure pour les ingénieurs du Luxembourg et quelques sueurs froides pour les travailleurs. Ces derniers doivent s’y faire. Ils habitent ou travaillent dans un pays en perpétuelle évolution. Est-ce un mal ?