Un exercice délicat attend le Grand-Duché. Celui du déconfinement. En Espagne, les autorités ont rouvert les entreprises dites non essentielles et en Autriche les habitants retrouvent une vie presque normale avec la réouverture des magasins. Presque, en effet : après le passage du coronavirus, plus rien ne sera comme avant.
En France, la date du 11 mai est évoquée pour la réouverture des écoles et ces prochaines semaines s’annoncent cruciales pour la relance de la machine économique de l’Hexagone à l’arrêt depuis la mi-mars. Le Luxembourg lui aussi devra trouver son rythme. Son monde du travail est si particulier avec ses frontaliers qui traversent la frontière en nombre tous les jours. Il va falloir que le pays adopte un rythme qui corresponde à celui des pays limitrophes.
Que ce soit pour le Grand-Duché ou pour tous nos voisins, cette période de déconfinement ne sera pas une mince affaire. Il est «simple» de demander à toute la population de rester à la maison et de mettre en veille durant quelques semaines les entreprises. Il sera très ardu de redémarrer tous les secteurs de l’économie et de faire revenir la vie dans nos rues. En effet, la menace d’une deuxième vague de l’épidémie est dans tous les esprits. Que faire en cas de violente résurgence de la maladie ? Il va falloir être précautionneux et surtout, encore une fois, demander à la population de participer à cet effort pour vaincre la maladie. Port d’un masque improvisé ou non, distanciation sociale, lavage des mains encore et toujours… il n’y a pas de baguette magique pour faire disparaître ce maudit Covid-19. Il faudra que toute la population reste mobilisée pour éviter le retour du coronavirus dès que nous pourrons commencer à remettre les pieds dehors avec moins de contraintes. Le chemin sera long. Un vaccin n’est attendu qu’en début d’année 2021. Il va falloir du temps avant de retrouver nos «vies d’avant».
Laurent Duraisin