Les jeunes ont joué un rôle plutôt marginal dans le contexte de la crise du coronavirus. Même si, en fin de compte, le recours à l’école à domicile a réussi à faire ses preuves, ce sont souvent les adultes qui ont mené des querelles de bac à sable sur le dos des enfants et des adolescents.
Aujourd’hui, les jeunes se retrouvent en première ligne, mais pas forcément pour les bonnes raisons. Bon nombre d’entre eux multiplient les dérapages. Les règles sanitaires sont jetées par-dessus bord avec à la clé une hausse des infections chez les moins de 30 ans. Ils constituent désormais 37 % des infections actives. Parmi eux, les 25-29 ans arrivent en tête avec 11 %. Suivent les 20-24 ans avec 9 %. Un brin plus inquiétant encore : les moins de 14 ans forment 12 % des infections actives alors que les 60-79 ans ne représentent plus que 5 % des personnes infectées qui ne sont pas encore considérées comme guéries.
Plus que jamais, la vigilance reste de mise. En principe, les plus jeunes sont les moins sujets à complications. Mais il reste à savoir quelles seront les catégories d’âge qui peupleront les hôpitaux dans les jours et semaines à venir.
Le risque sanitaire n’est cependant pas le seul problème qui se profile à l’horizon. Avant même l’arrivée sur le marché du travail des nouveaux diplômés, le chômage des jeunes explose. Sur un an, le nombre de demandeurs d’emploi de moins de 25 ans a augmenté de 59,1 %. La situation va se corser encore davantage dans les mois à venir.
Vendredi, la tripartite a mis l’accent sur la lutte contre le chômage. Parmi les dix mesures retenues, quatre concernent plus spécifiquement les jeunes demandeurs d’emploi. Les partenaires sociaux ont décidé d’élargir et de rendre plus efficaces des instruments existants. Il s’agit d’un bon début, mais si l’on considère que le problème du chômage des jeunes, y compris des diplômés de niveau universitaire, guette le pays depuis des années, la génération de demain n’a pas encore fini de trinquer.
David Marques