Les contours de 2016

La tradition est bien huilée. Pour poser les bases de la nouvelle année, les réceptions et pots s’enchaînent à travers le pays. Hier, le DP est venu clôturer le bal des partis politiques. Après ce premier tour, il est à remarquer que les partis au pouvoir qui, à part déi gréng, sont fortement malmenés dans les sondages, n’ont pas encore dit leur dernier mot. Le chemin pour regagner la confiance des électeurs est cependant très long.

Du côté du LSAP, on a annoncé vouloir parfaire la communication pour mieux mettre en valeur le travail effectué par le gouvernement. Du côté du DP, on a insisté, hier soir, sur les nombreuses tâches qui restent à accomplir avant la fin de la législature. Si de légères corrections ne sont pas complètement exclues, le camp libéral reste cependant décidé à poursuivre son chemin pour préparer au mieux le pays pour l’avenir.

Pendant ce temps, le camp de l’opposition a largement profité du moment présent. Aussi bien le CSV que déi Lénk, l’ADR et même le KPL ont actuellement le vent en poupe. Mais comme cela a déjà été souligné lors de ces derniers jours, l’échéance de 2018 est encore très éloignée et rien n’est encore acquis, ni pour les uns ni pour les autres.

Cette deuxième moitié de janvier sera maintenant marquée par la réplique du patronat au camp politique. La Fédération des artisans et la Fedil, réunissant les industriels du pays, vont à leur tour prendre la parole pour dresser les contours de cette nouvelle année. Les revendications à venir vont permettre d’en savoir plus sur le climat social qui règne actuellement dans le pays.

Dans le camp syndical, un changement de cap est déjà exigé de la part du gouvernement. Les moyens pour mieux soutenir les salariés et les ménages seraient bien présents, insistent les syndicats. La vision du patronat risque à nouveau de varier fortement.

L’équation essentielle à résoudre lors des mois à venir reste donc la réforme fiscale où chacun souhaite tirer la couverture à soi. Le gouvernement devra faire preuve de caractère pour trouver une solution équitable.

David Marques (dmarques@lequotidien.lu)