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Les actes sont attendus

Comme attendu, les membres de l’opposition à la Chambre des députés ne se sont pas privés d’adresser une salve de critiques au programme gouvernemental de la coalition (DP, LSAP et déi gréng). Et tous les sujets et annonces – ou presque – de «Gambia II» dévoilés ces derniers jours ont eu droit à une pique, voire plus. La nouvelle chef de file du CSV, le principal parti de l’opposition, Martine Hansen, a notamment fustigé «le manque de vision globale» du programme gouvernemental (246 pages).

Tout au long de la journée de débats à la Chambre des députés, la question qui est revenue le plus souvent est la manière dont le gouvernement compte financer ses promesses, comme celle de la gratuité des transports publics.

La question du financement des mesures annoncées par la coalition mérite d’être mise sur la table et c’est le rôle de l’opposition et des députés de le faire. Et il ne faut pas qu’ils s’en privent, la démocratie l’exige. Mais, soyons honnêtes, la journée de mercredi s’est déroulée sans véritable surprise. Les députés de l’opposition (CSV, ADR, déi Lénk et le Parti pirate) ont fustigé le programme gouvernemental, alors que les libéraux, les socialistes et les verts l’ont défendu. Du classique.

Alors, que retenir de cette journée de débats et de ces dernières semaines? Un nouveau programme gouvernemental avec de nombreuses mesures : une hausse du salaire minimum de 100 euros, deux jours de congés supplémentaires (dont un férié, le 9 mai, pour la journée de l’Europe), l’autorisation de la consommation du cannabis récréatif, la fin du glyphosate en 2020, la promotion de la production agricole bio… Un programme «ambitieux», dixit le Premier ministre Xavier Bettel.

Sur le papier, on ne peut pas vraiment le contredire. Maintenant, comme le dit le dicton, après les paroles, les actes sont attendus. La coalition DP, LSAP et déi gréng a cinq ans pour les accomplir. À suivre…

Guillaume Chassaing