Israël a lancé une opération militaire sans précédent contre l’Iran. La principale cible de l’opération : le programme nucléaire de ce pays. Malgré les dires de Téhéran, qui jure que ses recherches sont destinées à un usage civil de cette technologie, la crainte de voir le régime des mollahs utiliser ce prétexte pour se doter de l’arme nucléaire est trop forte. Et on sait ce qu’il adviendra si ce type de bombe se trouve entre les mains des Iraniens. Ils l’annoncent à chaque manifestation publique : «Mort à Israël, mort à l’Amérique.»
Toute la région retient à nouveau son souffle. Encore. Elle a été martyrisée par la guerre pendant des décennies avec l’invasion de l’Irak, la guerre civile en Syrie, le califat de l’État islamique. L’attaque terroriste du 7 octobre 2023 lancée par le Hamas contre les populations civiles israéliennes a provoqué un conflit qui ne semble plus vouloir s’arrêter. La bande de Gaza a été en partie détruite, ses habitants sont dorénavant privés de tout. Au Liban, les affrontements ont fait des centaines de morts avant qu’un cessez-le-feu ne soit trouvé. La guerre civile fait toujours rage au Yémen et les Houthis ont répliqué vendredi à l’attaque contre leurs alliés iraniens. Oui, la région est une nouvelle fois au bord du gouffre, d’autant plus qu’Israël a annoncé que cette action militaire d’une ampleur sans précédent lancée contre le régime de Téhéran allait se poursuivre plusieurs jours. Vendredi soir, les premiers missiles ont touché Tel-Aviv. Le pouvoir iranien a déjà annoncé que cette attaque sans précédent était considérée comme une déclaration de guerre.
Les pays occidentaux observent, impuissants, cette escalade sans fin. À la Maison-Blanche, Donald Trump a expliqué qu’il avait été mis au courant juste avant les frappes israéliennes et que son pays n’était pas impliqué dans cette action. Il observe aussi depuis son Bureau ovale la suite des opérations et n’a pas su empêcher son allié d’entreprendre cette grande offensive. Lui qui se voyait en «faiseur de paix» en accédant à la présidence devra bien se rendre à l’évidence, nous sommes loin du compte. Aujourd’hui, les bruits de bottes étouffent les appels à la raison.