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L’école en mutation

L’école luxembourgeoise reste en pleine mutation. Le ministre de l’Éducation nationale, Claude Meisch, avance progressivement dans son ambitieux programme de réformes. Dernier exemple en date : la réforme de l’examen de fin d’études secondaires.

À partir de la rentrée scolaire de septembre prochain, les futurs diplômés de l’enseignement secondaire classique n’auront plus à présenter que six épreuves écrites. Cette réduction doit permettre aux élèves de mieux préparer les différentes matières et aussi d’augmenter leurs chances d’intégrer l’université de leur choix.

La Conférence nationale des élèves du Luxembourg (CNEL) a apporté son soutien à cette réforme. Après une période marquée par plus de tensions, la relation entre le ministre et les lycéens semble donc s’être apaisée. Le dialogue a été la clé du succès. Et précisément, ce dialogue et la transparence qui s’en dégage seront maintenant décisifs pour mener à bien cette réforme. La CNEL a en effet insisté à juste titre sur la nécessité d’une information complète et fiable sur les changements à venir.

Un autre point majeur ne doit cependant pas être oublié dans ce contexte. Rapidement, la réduction du nombre d’examens écrits pour les futurs détenteurs de l’examen de fin d’études secondaires a été remise en question. Une dévalorisation du diplôme a ainsi été évoquée sur les réseaux sociaux. Les élèves sont conscients que ce risque existe. C’est pourquoi ils ont lancé un appel à leur ministre afin que ne soient pas minimisées les matières qui ne devront plus être présentées à l’examen proprement dit. Le principal défi de cette nouvelle réforme consiste en effet à éviter ce scénario.

D’une manière plus générale, il est à espérer que le rythme effréné imposé par le ministre de l’Éducation nationale ne nuise pas à une mise en œuvre correcte des nouveautés. En fin de compte, ce n’est en effet pas le nombre de réformes lancées qui va permettre au système éducatif luxembourgeois de s’améliorer, mais bien la qualité de ces dernières.

David Marques (dmarques@lequotidien.lu)