L’eau ne manquera pas

C’est un petit ouf de soulagement. Les nappes phréatiques luxembourgeoises ont pu être largement rechargées dans le pays. Les pluies de cet hiver ont donné le bourdon à bon nombre d’entre nous, mais elles sont utiles au Luxembourg.

Le manque de pluies durant le mois de mars n’aura pas de grandes conséquences, fort heureusement, et les averses que nous connaissons depuis quelques jours nous permettent d’entrevoir un été un peu plus clément. Du moins en ce qui concerne nos réserves d’eau. Cela faisait longtemps que ce n’était pas arrivé.

En 2022, une sécheresse terrible avait marqué le Grand-Duché avec des cours d’eau à sec et une vive inquiétude concernant nos forêts. Le manque de pluies et les fortes chaleurs avaient par exemple fragilisé les arbres et décimé certaines espèces.

En 2023, nous avions connu un autre épisode inquiétant de sécheresse au mois de juin avant que la pluie fasse son retour durant l’été et donne un peu d’air à la végétation, aux rivières du pays et aux habitants.

Mais ces différents épisodes avaient provoqué des inquiétudes concernant l’état de nos nappes phréatiques. Les recharges ont lieu seulement en hiver et il faut souvent plus d’une année pour que ces réserves puissent se remettre d’un épisode intense, comme celui que nous avons connu en 2022.

Encore une fois, la nature a bien fait les choses. 2024 a été l’année la plus pluvieuse jamais enregistrée au Luxembourg depuis 1854 (+42,6 % de pluie), même si un déficit pluviométrique en novembre et en décembre a été noté. Il a finalement été largement rattrapé en janvier.

L’inquiétude en ce mois d’avril 2025 est donc passée. Mais la vigilance reste de mise. La météo nous a déjà joué de nombreux tours et nul ne sait exactement ce qui nous attend pour cet été. Notre climat a provoqué de telles incertitudes qu’il nous est dorénavant interdit de crier victoire trop vite.

Si le ciel est clément, le Luxembourg passera un été un peu plus tranquille que les précédents avec une température modérée et des réserves en eau suffisantes. Mais ne les gâchons pas inutilement. Nous ne savons pas ce que nous réserve 2026…