Accueil | Editoriaux | L’eau, ennemi numéro un

L’eau, ennemi numéro un

Comme au début de l’année 2024, le Grand-Duché doit, en ce mois de janvier 2025, gérer des inondations. Le pays est placé en alerte orange aux crues pour toute la journée. Fortes rafales et pluies rajouteront à l’ambiance hivernale ce lundi. Prudence si vous vivez près des cours d’eau, le service de prévision des crues de l’administration de la Gestion de l’eau redoute des dommages locaux.

Le type de phénomène que nous connaissons actuellement n’est pas exceptionnel. Et pourtant, il implique une importante mobilisation des services communaux et de ceux de l’État. Les autorités mettent en place depuis quelques années maintenant des stratégies pour atténuer les risques d’inondations au Luxembourg, car c’est l’eau qui est l’ennemi numéro un du pays. Tout le monde se souvient de l’épisode des crues dévastatrices de juillet 2021. Le centre et le nord du pays avaient été particulièrement meurtris par un phénomène d’une rare intensité. Mais, malheureusement, la liste des inondations au Luxembourg est longue ces dernières décennies. Elles n’ont pas eu toutes les conséquences de celles d’il y a trois ans, mais elles comptent aussi. Inondations il y a pile un an, orages et montée des eaux en juin de l’année dernière… et quand on remonte un peu plus loin, les épisodes s’additionnent et semblent aller crescendo. Les dégâts se comptent depuis en dizaines et dizaines de millions d’euros.

Renaturation de rivières ou de ruisseaux pour les laisser s’épanouir en cas de fortes pluies, système d’alerte qui a été testé durant toute l’année dernière afin d’avertir la population en cas de danger, réflexions sur les zones inondables, diffusion de cartes pour informer les habitants du risque… Les initiatives se multiplient. Car le Grand-Duché grandit et accueille de plus en plus d’habitants. Et un pays qui compte de plus en plus d’habitants et de plus en plus de zones habitées devient de plus en plus fragile face à la force de la nature et aux conséquences de violentes intempéries. C’est comme ça. L’équation est cruelle et difficile à résoudre. Notre environnement est impossible à dompter, même au XXIe siècle.