Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Depuis la mi-mars, les open spaces et les immeubles de bureaux sonnent creux. Confinement oblige, ceux dont le métier le permet sont en télétravail. Cette chose encore impensable pour certaines entreprises il y a encore deux mois est devenue une réalité à cause du Covid-19.
Selon les données du Statec, 20% des salariés ont eu recours au télétravail l’an dernier. Depuis un mois et demi, ils sont beaucoup plus nombreux à le pratiquer, et tous les jours. Pour certains, c’est compliqué d’être à la maison et de travailler tout en s’occupant des enfants qui n’ont pas encore repris le chemin de l’école. Mais d’autres sont séduits. C’est le cas de Serge et Emmanuelle Remy, le premier travaille dans le secteur financier et la seconde est assistante sociale. Le couple a même lancé une pétition pour télétravailler la moitié du temps.
Le télétravail a des avantages pour la société en général. En effet, le télétravail est synonyme de baisse de la circulation et donc de la pollution. Et en ces temps de lutte contre le réchauffement climatique, c’est un argument à prendre en compte. Il a également un avantage en termes de bien-être du salarié : le stress et la fatigue liés à la circulation et surtout aux embouteillages disparaîtraient en travaillant de chez soi. Certains, comme les pétitionnaires, avancent qu’ils sont plus efficaces et plus concentrés quand ils travaillent de chez eux. Parce qu’ils n’ont pas les discussions avec les collègues, les pauses café ou encore les bruits continus de l’open space pour les distraire de leurs tâches. Tout ceci se défend. Mais il y a aussi des contre-arguments : réunir les salariés en un même lieu facilite les échanges plus directs entre eux, le travail d’équipe, la cohésion de groupe…
Et si la solution était une combinaison des deux : travail à domicile et travail au bureau ? Bref, le débat est donc lancé. Et il doit être mené.
Guillaume Chassaing