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Le plus dur reste à venir

Une tâche ardue attend les pays qui ont décidé un confinement de leur population. Celle du déconfinement! Il n’est pas trop tôt pour en parler, car la pédagogie qu’il va falloir déployer envers les habitants va être primordiale. En effet, alors que la première vague de l’épidémie n’a pas encore fini de déferler, les soignants tirent déjà la sonnette d’alarme et s’inquiètent en imaginant voir un nouveau tsunami noyer le continent européen dans quelques mois si la fin du confinement est mal gérée. Il va falloir que nous tous nous fassions encore de nombreux efforts et longtemps.

Non, la pandémie de coronavirus ne sera pas un lointain souvenir à la fin du mois d’avril. Non, les populations européennes et mondiales ne pourront pas reprendre une vie comme avant d’un simple claquement de doigts. La maladie sera toujours présente, tapie dans l’ombre. Elle attendra son heure pour frapper à nouveau et faire vaciller nos modèles de société, notre façon de nous rencontrer, de nous amuser, de vivre tout simplement.

L’équation semble presque impossible à résoudre pour les gouvernements alors que l’économie est exsangue et que certains habitants n’en peuvent plus après seulement trois semaines de confinement à domicile. Il va falloir que cette lente transition soit convenablement accompagnée pour permettre la reconstruction. Car c’est bien de cela qu’il s’agit : une reconstruction comme après un terrible conflit. Il va falloir prendre soin des âmes et des cœurs violemment transformés par cette épreuve. Il va falloir également relancer la machine économique pour permettre d’offrir un avenir à notre société et à notre continent groggys à cause des coups portés par le coronavirus. Ce vaste chantier ne durera pas un mois, un trimestre ou un semestre. C’est une aventure sur plusieurs années qui nous attend. Alors, profitez du confinement pour vous préparer. Le plus dur reste à venir.

Laurent Duraisin