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Le pays répond présent

Dans les rues dévastées de Pétange et de Bascharage ce week-end, des habitants groggys mais combatifs. Balai et pelle à la main, ils ont nettoyé les alentours de leur maison, leur rue. Mais ils n’étaient pas seuls. Leurs voisins et même parfois de parfaits inconnus ont donné un précieux coup de main. Ils sont restés aux côtés des sinistrés le temps qu’il fallait pour tout remettre en ordre.

Les agents communaux, mobilisés depuis les premières heures de la catastrophe, ont aussi investi les rues et conduisent petites pelleteuses et camions-bennes pour évacuer les débris. Des soldats en uniforme kaki ont également prêté main forte avec célérité. La police grand-ducale, quant à elle, a assuré la sécurité de tous et a vérifié que les axes routiers puissent être utilisés par les véhicules lourds sans être gênés par d’autres usagers. Les sapeurs-pompiers étaient bien sûr là aussi pour dégager les débris sur les toits avec leurs grandes échelles, tandis que les premiers couvreurs étaient déjà arrivés sur les lieux pour bâcher et sécuriser les maisons endommagées. Les élus locaux et nationaux étaient de leur côté là pour rassurer, aider, encadrer. Le Grand-Duc Henri s’est rendu sur les lieux pour aller à la rencontre des sinistrés, les réconforter et s’enquérir des opérations en cours.

La tornade qui a frappé vendredi en fin d’après-midi les deux communes du Sud a traumatisé la population. Mais cette phase de sidération n’a pas duré. Tous se sont rassemblés dans le même élan pour nettoyer les dégâts de cette catastrophe imprévisible. Avec abnégation et une solidarité exemplaire, la population, les élus et les services publics se sont retrouvés pour affronter unis et debout cette terrible épreuve. Cette dernière laissera des traces, c’est certain. La peur a été très grande chez les témoins. Dix-neuf personnes ont aussi été blessées dans leur chair. Mais devant la force déployée par tous les acteurs ce week-end et l’intensité de l’engagement de toute la population, le travail de résilience a déjà commencé. Le malheur a frappé au Grand-Duché et frappera à nouveau. Mais il ne gagnera jamais. Ici, c’est le Luxembourg.

Laurent Duraisin