La situation devient de plus en plus paradoxale dans le secteur de la construction, et plus particulièrement dans le domaine du logement. La pénurie d’habitations, surtout à prix abordable, préoccupe depuis des décennies, sans que de réelles avancées aient pu être réalisées.
Aujourd’hui, à l’approche du double rendez-vous électoral, tous les partis prônent le besoin et l’urgence d’investir davantage dans le logement abordable, en priorité au niveau communal. Jusqu’à présent, les édiles se sont toutefois montrés peu enclins à assumer le rôle de promoteur public.
C’est ainsi que la création de quelques rares unités par-ci par-là est célébrée en grande pompe. La Ville de Luxembourg compte à peine 880 logements abordables. Le LSAP réclame 2 000 unités supplémentaires à l’horizon 2030, déi Lénk vise encore plus haut avec 5 000 unités. À Esch-sur-Alzette, les socialistes comptent créer 2 500 habitations à prix modéré. Irréaliste, rétorquent les bourgmestres et échevins en place du DP et du CSV. Quelle sera la réalité du terrain après le scrutin du 11 juin?
En attendant, la Société nationale des habitations à bon marché (SNHBM) connaît des difficultés à trouver des acquéreurs. L’importante liste d’attente n’est plus d’actualité, alors que la demande pour se loger est très loin d’être satisfaite. En cause, la hausse des taux d’intérêt et un durcissement des conditions d’octroi de prêts immobiliers. Les promoteurs privés déplorent le même phénomène. La baisse confirmée des prix de vente, qui s’impose depuis longtemps, pourrait encore augmenter le risque de faillites et de licenciements dans le secteur.
Mais est-ce que la situation est vraiment si grave, après des années de «bénéfices faramineux», réalisés par un secteur en surchauffe? Pour les syndicats OGBL et LCGB, la réponse est non. Ils jugent que la très grande majorité des entreprises de la construction est en bonne santé. Des marges situées entre 20 et 40 % seraient toujours à l’ordre du jour. Or, au lieu de revaloriser les conditions de travail – nécessaires pour augmenter l’attractivité d’un secteur en manque de main-d’œuvre –, les patrons refuseraient toute négociation constructive. Un conflit social est imminent.
Le mur penche. Un effort collectif sera indispensable pour éviter l’effondrement.
…c’est le cas de le dire; et un mur qui penche finira inévitablement par s’écrouler: Mais pourquoi celà? Faut-il le rappeler que les énormes bénéfices de ces dernières années relèvent surtout d’une spéculation effreinée qu’aucun politique appart « Déi Lënk » n’ont eu le courage de nommer et encore moins d’afronter! Le prochain gouvernement aura du pain sur la planche s’il ne veut pas voir cette bulle immobilière lui éclabousser la figure!