Le fipronil, un antiparasite ou un insecticide, bref un truc un peu toxique pour l’homme, enfin à très haute dose selon les experts, s’est retrouvé dans nos œufs. C’est le scandale alimentaire du moment. J’ai tenté de le comprendre, mais entre la Belgique qui accuse les Pays-Bas, puis les experts qui disent que finalement ce n’est pas dangereux pour l’être humain, j’avoue être un peu perdu. Après, il est vrai que je n’accorde pas trop d’importance à la parole des experts, car ce sont également des «experts» qui avaient affirmé lors de la catastrophe de Tchernobyl que le nuage radioactif respectait la souveraineté des pays en s’arrêtant aux frontières. Je m’égare.
Tout cela pour dire que le scandale du fipronil commence à me taper sur le système, surtout car mes amis complètements accros aux produits «bios» n’ont pas arrêté de me faire savoir qu’avec des œufs bios, il n’y avait pas de problèmes. Avec les «véganes» et les «sans gluten», les accros des produits bios sont justes insupportables de naïveté et ne comprennent pas que le bio ou encore le sans gluten sont des processus marketing mis au point pour vendre et faire tourner la machine à billets.
Et sans entrer dans la philosophie libérale et capitaliste, j’aime rappeler à ces personnes autoproclamées protectrices des animaux et de l’environnement que les produits bios et sans gluten nécessitent sans doute plus d’énergie pour faire le packaging, la transformation et la publicité que le petit agriculteur du coin. Car oui, nous avons encore des agriculteurs au Luxembourg et dans la Grande Région. Il suffit parfois de s’arrêter dans une ferme et d’aller discuter avec un agriculteur pour savoir ce qu’il peut nous vendre. En plus, les agriculteurs se connaissent entre eux, et peuvent donc même donner des renseignements sur ce que les autres agriculteurs produisent et vendent aux particuliers. Mais bon pour cela, il faut mettre les pieds à la campagne et dans la boue, très loin des magasins «bobos» sans gluten, 300 % bios et autres tendances complètement dénuées de sens.
Jeremy Zabatta