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Le contrôle des peuples

Développer le secteur spatial, une bien drôle d’idée pour un pays de la taille du Luxembourg, qui ne représente qu’une infime partie de la planète Terre, qui elle-même n’est qu’une petite lueur dans l’infinité de l’univers. Pourtant, ce petit pays est l’un des plus présents en orbite autour de la Terre, grâce notamment à la bonne cinquantaine de satellites de télécommunications de SES et à sa large contribution financière dans l’Agence spatiale européenne (ESA).

Le Luxembourg est donc bien plus grand dans l’espace que sur la terre ferme. Un comble quand on subit quotidiennement des moqueries sur le fait qu’il est impossible de rouler une heure en voiture au Luxembourg sans se retrouver dans un pays voisin ou bien encore le traditionnel «rien n’est loin au Luxembourg».

Mais la moquerie est l’arme des simples d’esprit, car s’il est vrai que le Luxembourg n’a jamais connu de chef militaire multipliant les batailles pour conquérir des territoires riches et obliger les perdants à parler le luxembourgeois dans toute l’Europe continentale, il a connu des stratèges politiques et industriels. Ces chefs de guerre, les Alexandre, César ou Napoléon, n’ont eu qu’une seule idée en tête, faire de leur nation celle qui gouvernera le monde connu et convertira les peuples à sa culture. Vaste programme mené au prix de guerres horribles, de conflits meurtriers, de jeunesses sacrifiées sur des champs de bataille, sans véritable réussite au final. De nos jours en Europe, les guerres se font assez rares, la politique et l’économie ayant pris le dessus dans les désirs de conquête de nos dirigeants.

Pourtant, si l’on réfléchit un peu, les Européens sont, au XXI e siècle, des personnes asservies. Non pas par un tyran ou un empereur, mais bien par la connectivité. Imaginons un monde sans satellites, donc sans smartphones, sans télévisions, sans internet, sans GPS… Et quel pays européen a le plus de satellites de télécommunications en orbite? Vous voyez, pas besoin d’être une «grande nation» pour conquérir le monde.

Jeremy Zabatta

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