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Le business des passeurs

Les récits des réfugiés dans les colonnes du Quotidien cet été font froid dans le dos. Ces personnes ont tout quitté pour échapper à la torture ou à une mort certaine. On se demande bien ce qu’on aurait fait à leur place. En tout cas, on se passerait bien de ceux qui réécrivent l’histoire, comme la conseillère régionale de Lorraine Nadine Morano, qui a déclaré que les Français avaient eu, eux, le courage de rester dans leur pays pour se défendre lors des guerres mondiales. C’est oublier l’exode massif des Français lors de la Seconde Guerre mondiale vers la zone libre et le départ d’un certain de Gaulle pour Londres, ce qui, en passant, a aidé à la libération du pays. Mais soit.

Ce qui inquiète dans ces récits, c’est que les parcours se ressemblent, à un détail près. L’intervention des passeurs. Ces derniers font leurs choux gras de la misère et des conflits, en s’enrichissant sur le dos des migrants et de leur famille. Cela se chiffre en milliers d’euros pour chaque passage. Des fortunes. Sans doute les économies de toute une famille, de toute une vie, pour que l’un s’en sorte et reconstruise sa vie. De véritables marchés se sont institués dans les plaques tournantes européennes, en Italie, en Grèce, en France, à Calais. Là, les passeurs sont rois. De véritables agences de voyage qui garantissent des odyssées sans embûches, ou presque, dès lors qu’on est prêt à y mettre le prix.

Les réseaux de passeurs exploitent donc un filon quasi inépuisable, celui de la désespérance et de la misère. En «facilitant» la venue des migrants en Europe, les passeurs mettent le feu  : Calais est devenu un chaos où les habitants se sentent envahis par des hordes de migrants prêts à tout pour rejoindre l’Angleterre. Briser ces réseaux de passeurs est un pas important. Mais ceux-ci ne font que profiter d’une bien triste réalité. Celle de la fuite de populations face à des guerres, des massacres, l’absence de futur. La solution se trouve, encore une fois, entre les mains des politiques. La résolution des conflits empêchera bien des candidats au départ.

Audrey Somnard

Un commentaire

  1. Je commence par la fin de votre articles, en ‘’ La résolution des conflits empêchera bien des candidats au départ’’, des candidats d’hier, des politicienne d’aujourd’hui, qui manipulé l’avenir des réfugiés en uniforme, des passeurs et la langue des média humanitaire, peut importes !!!!.
    À mon regard aux dossiers de ces gens, qui finira aux mains des passeurs, la question qui se pose (pourquoi en lutte pas contre ces bandes ????, ou peut être, ont d’autre Le terme d’expression !!!, Angleterre, si une destination, de bonne comportement d’une base sociale, malgré, la nature du blanchissement d’argent des passeurs, et bonne continuation dans votre carrière, je veille toujours de lire vous articles, signer M.NOURA