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Le Brexit n’est pas tout

Sauvetage financier de la Grèce en 2015 suivi de la catastrophe migratoire en Méditerranée. En 2016, le Royaume-Uni décide de tourner le dos à Bruxelles. La législature européenne, qui est sur le point de s’achever, aura été marquée par des crises à répétition.

Le travail de l’Union européenne ne se limite cependant pas à ces crises majeures. Le problème reste toutefois que les sommets des chefs d’État et de gouvernement ont été pris en otage par ces sujets. Le Brexit en est le meilleur exemple. Au lieu de parler de la lutte contre le changement climatique, le sommet européen de mars a une nouvelle fois été dominé par les tergiversations britanniques pour quitter la famille européenne.

Une certaine lassitude, autant chez les dirigeants européens que chez les citoyens, est aujourd’hui perceptible. Le projet européen ne peut que sortir perdant de ces tractations éternelles. Mais il ne suffit pas de regarder le seul front sur lequel se bataillent les hauts responsables politiques.

Comme l’a su prouver, hier, la conférence de presse de bilan des six eurodéputés luxembourgeois (lire en page 2), le Parlement européen a avancé sur bon nombre de dossiers concrets qui profitent aux plus de 500millions de citoyens européens.

Beaucoup l’ont déjà oublié, mais l’abolition du «roaming», ce fameux surcoût pour l’utilisation de son téléphone mobile hors de son pays de résidence, a été validé par les eurodéputés. La future interdiction du plastique à usage unique servira à la fois l’environnement et les citoyens. Autre exemple: les droits des voyageurs ont été améliorés.

Les élus luxembourgeois ont réussi à tirer leur épingle du jeu en travaillant sur plusieurs dossiers d’importance. Hier, ils ont tenu à souligner l’apport positif de l’Union européenne sur la vie quotidienne des gens. Un des défis pour l’avenir sera de poursuivre sur cette voie et de rappeler encore et toujours aux citoyens luxembourgeois et européens que la libre circulation ou la monnaie unique sont en fin de compte plus importants que la querelle autour du Brexit.

David Marques