Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Cette fois, la police grand-ducale n’a pas eu envie de jouer. Samedi, les manifestants antirestrictions et antivaccins ont été parqués dans l’avenue de la Liberté à Luxembourg. En guise de barrières : les boucliers de la police grand-ducale. Ce week-end, les forces de l’ordre ont décidé de durcir le ton et sont passées à l’offensive pour ne plus subir les «balades» improvisées de ces protestataires dans le centre de la capitale. Rappelons que si le rassemblement prévu près du Glacis était déclaré et autorisé, cette marche interrompue entre la gare et le centre-ville n’avait pas reçu l’aval des autorités.
De 14 h 30 à 19 h, les manifestants qui voulaient défier une nouvelle fois le gouvernement se sont donc retrouvés à taper du pied sur place pour se réchauffer jusqu’à 19 h. Avec 1 °C au thermomètre, les heures passées entre les deux cordons de policiers étaient interminables. L’après-midi a aussi été entrecoupé par des charges de la police, des arrestations, des slogans, des chants, des huées, quelques coups de matraque… presque un samedi après-midi normal dorénavant à Luxembourg.
La réaction de la police grand-ducale était attendue et, il faut le dire, scrutée, ce samedi après-midi. Les forces de l’ordre ont fait preuve de réactivité et ont finalement accompli leur mission : stopper la marche illégale, préserver le centre-ville du bazar, laisser les axes routiers libres (même si le tram était bloqué vers la gare), qu’il n’y ait pas de casse et surtout que personne ne soit blessé gravement des deux côtés. Les agents ont aussi arrêté une trentaine de personnes. Parmi elles, certaines l’ont été parfois de manière expéditive et sans raison apparente. Il faudra voir ce qu’on leur reproche et quelles suites la justice donnera à ces dossiers dont certains risquent d’être épais comme du papier à cigarette. Samedi dernier a, à nouveau, été surréaliste dans la capitale. À 19 h, l’avenue de la Liberté a retrouvé son calme, un peu comme si rien ne s’était passé, alors que les derniers manifestants et les policiers quittaient les lieux presque en même temps. On ne sait pas s’ils se sont dit à samedi prochain pour un nouveau rendez-vous….