Le Grand-Duché va-t-il gagner la guerre de la pierre? Il faut construire vite et bien. Le pays manque de logements, tout le monde le sait. Et cela n’est pas sans conséquence. Plus le temps passe, plus le retard s’accumule et plus le nombre de personnes désirant accéder à la propriété ou louer simplement un logement décent augmente. Une drôle d’ambiance enveloppe le pays depuis trop longtemps, provoquant un sentiment d’amertume qui se fait croissant.
Le logement, cause nationale en 2025? Oui, mais ça devrait être le cas aussi les années suivantes! Il y a tant à faire. Les constructions n’ont pas suivi le développement économique du pays malgré les grandes réalisations comme à Belval, à la Cloche d’or ou encore au Kirchberg. D’autres arriveront bientôt comme sur la lentille Terres Rouges d’Esch, certaines sont en cours de planification comme sur la friche ArcelorMittal d’Esch/Schifflange ou du côté de la Nei Schmelz à Dudelange. Le Nord n’est pas en reste avec la cité militaire de Diekirch, le projet «Wunne mat der Wooltz» à Wiltz… C’est une véritable course à la construction qui est lancée depuis des années maintenant. Mais toutes les initiatives mêlant mondes privé et public semblent toujours manquer de souffle.
Que faire pour redonner l’élan nécessaire et remporter la course? Le nouveau gouvernement va devoir trouver les moyens de ses ambitions, car nous ne sommes pas partis pour un sprint, mais véritablement pour un marathon. Le Grand-Duché poursuit sa course en avant, économiquement parlant, et aura besoin de main-d’œuvre pour équilibrer ses comptes (la retraite par exemple…) et donc accueillir une partie de cette population dans ses frontières. Et au-delà de construire, il faudra aussi rendre ces logements accessibles. Trop d’habitants se retrouvent exclus de ce marché immobilier naviguant entre pénurie et prix considérés comme astronomiques, même pour des personnes ayant de très bons salaires. Le logement social doit aussi être un levier pour permettre à tous de vivre sereinement dans le pays. Il faut briser un tabou. Pour la Fondation pour l’accès au logement, il faudrait une part de 20 % de logements sociaux dans le pays. Nous sommes autour de 2 %.