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La grand-messe des extrêmes 

Il y a un an, une vague populiste déferlait sur l’Union européenne lors des élections organisées sur une large partie du continent. Les partis euroseptiques, ne «voulant pas de cette Europe-là» selon la formule consacrée pour ne pas trop effrayer les électeurs, ont jubilé après leur succès. Ce week-end, ils ont commémoré ce qu’ils considèrent comme un élan historique pour se libérer de «Bruxelles». Le Rassemblement national a organisé une grand-messe politique avec comme invité vedette Viktor Orban qui ne s’est pas fait prier pour fustiger cette Union détestable qui a pourtant inonder de milliards d’euros son pays. Sous le regard de ses alliés extrémistes européens, il a répété à l’envi que le grand remplacement de la population européenne par des foules de migrants incontrôlable était en cours. Le grand ami de Vladimir Poutine s’est enorgueilli d’avoir repoussé les migrants de son pays… laissant le soin aux autres nations européennes de gérer l’afflux de personnes déplacées par la guerre, notamment celle se déroulant en Syrie.

Il l’a dit dans son discours : «Nous ne les laisserons pas détruire nos villes, violer nos filles et nos femmes, tuer des citoyens pacifiques.» Les applaudissements de la foule réunie dans la petite commune de Mormant-sur-Vernisson en disent long sur leur vision du monde : une Europe au bord du précipice, au bord de la guerre civile et civilisationnelle. Près de lui se trouvaient le vice-président du Conseil des ministres italien, Matteo Salvini, le chef du parti espagnol Vox, Santiago Abascal, ainsi que les dirigeants des partis alliés tchèque, Andrej Babis, grec, Afroditi Latinopoulou, polonais, Krzysztof Bosak, estonien, Martin Helme, et belge, Tom Van Grieken. L’union des extrêmes s’est dite prête à prendre le pouvoir sur notre continent et a martelé son discours nauséabond ou l’immigré est la menace ultime pour nos nations… et où celui qui n’adhère pas à leur vision du monde ou à leur conception d’un bon citoyen est l’ennemi. Quelle caricature et quel mépris pour les peuples européens. Leur vision de la liberté est la soumission à leurs dogmes. Voilà ce qu’ils ont répété. C’est là leur faiblesse : difficile de croire qu’ils pourront appliquer leur programme sur notre continent. 

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