Le déploiement de force était important. Même les forces spéciales étaient de la partie. Toute la journée de samedi, des fêtards qui s’étaient donné rendez-vous à Heinerscheid ont donné du fil à retordre aux forces de l’ordre. Ils n’étaient pas très discrets, il faut dire. Ils ont déboulé à 500 en pleine nature, avec voitures et camping-cars. Ils ont installé des enceintes et en avant la musique : l’heure de la rave party avait sonné. La fête a commencé vendredi soir et s’est terminée le lendemain soir. La police grand-ducale a réussi à casser l’ambiance assez vite et à faire déguerpir ce petit monde qui n’avait rien à faire là. Il y a eu quelques interpellations, mais, et c’est surtout ça le plus important, il n’y a pas eu de blessés ou pire lors de l’évènement. Se réunir dans un endroit en pleine nature, que l’on ne connaît pas et qui n’est pas fait pour ce type de rendez-vous improvisé, reste dangereux. D’autant plus que le temps n’était pas de la partie. D’autres manifestations du même genre se sont terminées tragiquement pour des participants. Il fallait donc agir.
Le Grand-Duché doit aussi faire face à ce type de rassemblements. Ils ne sont pas nouveaux et le pays en a déjà connu quelques-uns. À chaque fois, les policiers sont obligés d’endosser le rôle des rabat-joie et d’évacuer tout ce petit monde. Les fêtards venaient apparemment de toute la Grande Région. En quelques clics sur les réseaux sociaux, il n’y a rien de plus simple pour se retrouver dans un endroit isolé pour s’amuser. Bon, là, 500 personnes, cela faisait beaucoup trop pour la petite localité nichée dans le nord du pays. Durant l’été, il est fréquent que les polices belge, française ou allemande jouent au jeu du chat et de la souris avec les amateurs de nature et surtout de sound systems survitaminés. Usines désaffectées, terrains vagues, champs investis par surprise… La liste des endroits squattés est longue. Nos voisins ont réussi à endiguer le phénomène ces dernières années. La police grand-ducale est intervenue en force ce week-end, histoire que le Luxembourg ne devienne pas le pays de repli de ce type de rendez-vous. Espérons que le message est passé.