Trouver quelque chose qui fait le travail à la place de quelqu’un et cela pour trois fois rien. L’intelligence artificielle a animé bien des discussions cet été au bord de la plage, sur les marchés fermiers pittoresques ou encore accoudé à un bar. «Et toi, dans ta branche, comment vous allez faire pour passer à l’IA?» À partir de cette simple question, des heures de discussions! Ce nouvel outil qui a envahi nos smartphones et nos ordinateurs il y a à peine trois ans pour le grand public (ChatGPT a été mis en ligne gratuitement en novembre 2022) a déjà provoqué une avalanche de débats et de réflexions. Bonnes ou mauvaises. Alors que la rentrée approche et que les bureaux commencent à se remplir, la problématique va ressurgir dans certains secteurs d’activité. Et les débats vont se multiplier.
Ce qui est certain, c’est que l’intelligence artificielle simplifie beaucoup de tâches, mais prendra-t-elle la totale responsabilité de ses actes? La tentation est grande de laisser travailler, voire divaguer, ce nouvel employé modèle robotisé. Mais il faudra toujours un contrôle strict derrière, avec une personne ayant des connaissances sérieuses dans le domaine concerné. On voit mal une intelligence artificielle ficeler un contrat juridique sans que personne (un être humain) jette un coup d’œil dessus. D’autant que les lois peuvent changer rapidement et en cas de mauvaise actualisation, gare à l’erreur… et au procès. Pour donner un simple exemple : les pilotes automatiques existent déjà dans les avions depuis bien longtemps. Mais qui a envie de monter à bord d’un appareil où il n’y a plus de pilote ou de copilote? Attention aux turbulences. Il existe aujourd’hui des rames de métro automatisées depuis longtemps. Mais, le système ne s’est pas étendu à tout le réseau ferré européen. Ainsi, la première rame automatique de métro a été inaugurée à Lille le 25 avril… 1983. C’était il y a 42 ans! Et pourtant, des trains sans conducteur, c’est toujours de la science-fiction.
Aujourd’hui, certaines entreprises sont comme happées par le syndrome Kodak, la firme qui n’avait pas vu l’arrivée du numérique pour la photo. Elles veulent mettre de l’IA à toutes les sauces au risque de perdre la confiance de leurs clients.