Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Placée sous le signe de la religion, cette période de l’année est dédiée aux deux pèlerinages les plus importants du pays. Le premier, qui vient de s’achever hier, à savoir l’octave, sacre la fête religieuse annuelle qui est la plus chère aux catholiques luxembourgeois. Comme la tradition le veut, depuis 1666, et durant 15 jours, les fidèles ont honoré avec une immense passion leur chère Notre-Dame de Luxembourg.
Toutes les personnes s’étant rendues, hier, au centre-ville de la capitale, peuvent en témoigner. La foi des pèlerins est restée intacte, et ce, malgré les démarches de séparation entre État et Église, entamées et intensifiées depuis l’arrivée de la coalition au pouvoir, en 2013. Cela étant, qui dit fin de l’octave, ne dit certainement pas fin des hommages rendus à la Vierge Marie, la mère de Jésus-Christ. Car le passage de témoin, spirituel, est d’ores et déjà acté, en ce début de semaine, qui saluera à nouveau Marie, ou plutôt Maria de Fátima. Car chaque jeudi de l’Ascension est marqué au Luxembourg par un second pèlerinage, cher, lui, à nos concitoyens, amis et voisins fidèles issus de la communauté portugaise du Grand-Duché. En effet, plusieurs milliers d’entre eux se rendront, jeudi, sur les hauteurs de Wiltz, pour honorer leur vénérée Notre-Dame de Fátima, dont la statue sera accueillie ce lundi, après avoir été transportée par la compagnie aérienne nationale portugaise de la TAP. Ce sera également l’occasion de profiter, tacitement, d’une trêve placée sous le signe de l’intégration, de l’amitié et de la cohésion des peuples. Soit une véritable bouffée d’oxygène, en ces temps pourris par les tensions internationales au parfum belliqueux et par les guerres civiles et autres actes terroristes nauséabonds.
Et ce n’est certainement pas le président du Portugal, Marcelo Rebelo de Sousa, en visite cette semaine au Luxembourg, qui dirait le contraire. Ni feu Luciano Pavarotti, auteur d’une magnifique version d’une émouvante prière, si appréciée des catholiques issus de la communauté italienne du pays. Ave Maria, Ave Maria de Fátima.
Claude Damiani (cdamiani@lequotidien.lu)