Le monde académique luxembourgeois a connu une importante évolution lors des 15 dernières années. On pense surtout au développement très positif de l’université du Luxembourg qui, après sa création en 2003, a rapidement atteint sa vitesse de croisière. Avec le déménagement vers Belval, enfin devenu réalité pour cette rentrée académique, la jeune institution possède désormais tous les atouts pour poursuivre son chemin vers une université d’excellence. Sa récente entrée dans le top 200 des meilleures universités du monde ne fait que confirmer l’énorme travail accompli depuis 2003 et constitue une juste récompense pour tous ceux qui ont contribué à la création et au développement de l’université.
L’avenir de ceux qui seront les acteurs et dirigeants de demain ne s’écrit cependant pas uniquement à l’ombre des hauts-fourneaux de Belval. Les jeunes résidents luxembourgeois continueront à mettre le cap sur de nombreuses villes européennes pour suivre leur formation supérieure. Il s’agit d’une tradition de longue date qui continue à générer d’importants avantages pour l’économie, mais aussi la société luxembourgeoise. Alors que l’harmonisation des systèmes d’études en Europe (Processus de Bologne) n’a pas forcément apporté la mobilité souhaitée par ses initiateurs, le Luxembourg reste, aussi par la force des choses, un élève modèle en termes d’étudiants qui suivent des études loin de leurs propres frontières.
L’État s’est toujours efforcé de soutenir au mieux les jeunes pour que ces derniers puissent entamer des études supérieures. Le budget de l’État pour 2016 prévoit une enveloppe de 104 millions d’euros pour les bourses d’études. Il s’agit d’un investissement dans le futur du pays qui reste cependant à affiner. Selon les associations estudiantines, le nouveau système crée encore trop d’inégalités sociales. Un signal d’ouverture a été donné samedi, lors de la Réunion européenne des étudiants luxembourgeois par le secrétaire d’État, Marc Hansen. Ce signal devra se concrétiser pour continuer à avancer dans la bonne direction.
David Marques