Au Luxembourg, l’immobilier est un sujet qui fait parler. Et dans la plupart des conversations, il en ressortira que les prix de l’immobilier sont très élevés, trop élevés. D’un côté, c’est tout à fait vrai. Il faut, selon les derniers chiffres disponibles (2018), débourser en moyenne 8 099 euros par mètre carré pour un appartement existant alors qu’il ne fallait que 4 258 euros en 2008, soit une augmentation de 90,2% en l’espace d’une décennie. Alors entendre que Paris s’alarme car les familles fuient la capitale française à cause d’une flambée des prix de 66% en dix ans et que le mètre carré pour un appartement existant dépasse la barre des 10 000 euros, cela fait presque rire.
Les propriétaires au Grand-Duché, autrement dit 70% de la population, sont beaucoup mieux lotis que les propriétaires parisiens. Car payer plus de 10 000 euros du mètre carré pour vivre dans une ville polluée, éternellement embouteillée, avec très peu de verdure, des manifestants tous les week-ends, des journées sans voitures, une insécurité et une criminalité élevées… relève presque du masochisme. C’est là que l’on prend conscience des atouts du Luxembourg. Même avec des prix de l’immobilier élevés, et moins chers qu’à Paris, il est possible d’être propriétaire au Grand-Duché, dans un rayon de 10 à 15 kilomètres du centre-ville, dans une commune rurale, autrement dit avec plus de végétation que de béton.
Certes, Paris est la «Ville Lumière» avec une offre culturelle exceptionnelle, la capitale de la mode où la création est incessante et où les start-up se multiplient tous les jours. La ville où les tendances se créent et se défont, aussi. Mais à ce prix-là, à 10 000 euros du mètre carré, je choisis sans hésitation la tranquillité luxembourgeoise et sa petite (par rapport à Paris) offre culturelle. J’accepte même le risque de m’ennuyer dans mon jardin que je n’aurais pas dans la capitale française, tout comme je signe des deux mains pour un embouteillage luxembourgeois au lieu d’un périphérique parisien perpétuellement saturé.
Le confort de vie fait partie intégrante du prix d’un bien immobilier et le confort luxembourgeois offre bien plus qu’il ne coûte, pour le moment.
Jeremy Zabatta
Maigre comparaison entre une ville comprenant 2 millions d’habitants et l’autre 120 000… un article qui sent le seum à plein nez !