L’annonce a été faite, avec émotion, par le Grand-Duc Henri, hier, lors des célébrations de la fête nationale. Il est l’heure pour lui de transmettre le flambeau au Grand-Duc héritier Guillaume. La passation de pouvoir se fera en bon ordre, dans un cadre clair. Avec, au centre de la démarche, la stabilité d’une monarchie parlementaire qui fait du Grand-Duché un pays solide au cœur de l’Europe. La nouvelle a surpris hier, mais il y avait pourtant quelques indices qui avaient été distillés au public ces derniers mois. Avant son voyage d’État chez nos voisins belges, le Grand-Duc Henri avait évoqué, déjà, cette transmission du pouvoir lors d’une interview au groupe Sudpresse. En évoquant l’abdication, il avait confié devant les journalistes : «Notre fils Guillaume et notre belle-fille Stéphanie accomplissent un travail formidable comme héritiers. Mais il arrivera un jour où cette tradition va effectivement se concrétiser et je compte bien, à un moment donné, prendre ma retraite.» Nous étions en avril dernier. Quelques semaines auparavant, la Grande-Duchesse avait, elle aussi, évoqué une possible abdication dans les médias. Il restait à savoir quand. Nous savons maintenant que le processus est enclenché. Le Grand-Duc héritier Guillaume sera nommé lieutenant-représentant du Grand-Duc en octobre. La fonction attribue une délégation de pouvoir dans certains domaines après avoir prêté le serment d’observer la Constitution. Henri était devenu lieutenant-représentant du Grand-Duc Jean le 4 mars 1998. Il avait prêté serment à la Chambre pour devenir le Grand-Duc le 7 octobre 2000…
Le Grand-Duc héritier est donc prêt à prendre la succession de son père. La tâche est évidemment immense pour Guillaume, âgé de 42 ans, et sa femme, la Grande-Duchesse héritière Stéphanie. Il s’est préparé à ce destin, pour le moins intimidant, avec application. Grand-Duc héritier depuis l’année 2000, voilà 24 ans qu’il participe activement à faire rayonner le Grand-Duché au-delà de ses frontières. Ce sera bientôt un nouveau chapitre qui va s’écrire pour le pays et qui s’additionnera, assurément de belle manière, aux nombreux autres qui ont fait du Luxembourg ce qu’il est aujourd’hui.