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Gueule de bois

C’était un lundi un peu triste. Certes, le soleil et la chaleur étaient au rendez-vous (et il faut en profiter quand cela arrive au Luxembourg) mais l’arrivée au bureau était plus amère que d’ordinaire. La fête est finie. Après deux semaines de suivi intensif d’épreuves sportives, à toute heure de la journée, nous voici ramenés à la réalité.

Les Jeux de Paris sont terminés. La télévision présente dans l’open space reste désormais éteinte. Plus de Teddy Riner ou de Léon Marchand. Aux oubliettes, les «yeux d’Émilie», le soleil s’est couché. Il n’y a même plus aucune trace de cette collègue du marketing qui venait spécialement regarder les épreuves de judo avec nous.

«C’est un peu comme la fin des vacances», ont titré hier nos confrères du journal français Libération. Qui n’ont d’ailleurs pas hésité à demander conseil à un psychiatre, pour éviter le «contrecoup» de l’arrêt des Jeux olympiques. Rien que ça. Un spleen qui n’a rien à envier à Baudelaire, visiblement.

Je taquine, mais c’est vrai qu’ils vont nous manquer ces Jeux. Comme beaucoup de mes compatriotes français, j’étais sceptique avant le lancement de cette édition, «à la maison». Mais il faut être honnête, le «Paris» a été tenu et a même surpassé les attentes. La capitale française a brillé ces deux dernières semaines et nous a presque donné envie d’y vivre. La parenthèse se referme, avec tout de même 64 médailles pour les sportifs français. Un record inégalé depuis… 1900.

Côté luxembourgeois, pas de médaille, beaucoup de malchance (on repense encore à ce maudit élastique et aux larmes de Jeanne Lehair sur l’épreuve tant attendue du triathlon), mais une joie immense d’avoir participé à ces Jeux. Avec un fan de la première heure, le Grand-Duc Henri, présent du début à la fin pour encourager ses athlètes.

Une ferveur commune qui nous manque déjà, c’est certain. Une passion nouvelle pour le badminton qu’il va falloir oublier. Ou pas. Après tout, les Jeux paralympiques entrent en scène le 28 août. De quoi reprendre un dernier shot, non ?