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Grandes manœuvres

Ursula von der Leyen a dévoilé les noms de son équipe et surtout les différents domaines qu’ils auront la charge de gérer. Christophe Hansen a ainsi obtenu le ressort de l’Agriculture et de la Sécurité alimentaire. Ce ne sera pas une sinécure tant les défis liés à l’agriculture européenne sont importants, avec les aides de la PAC, la réduction du poids de l’administration pour les obtenir, l’importance de maintenir la productivité tout en protégeant les ressources en eau et la nature, le prix des énergies… Et ce ne sont que quelques exemples. Les dossiers vont vite s’empiler sur le bureau du Luxembourgeois. Les manifestations des agriculteurs aux quatre coins de l’Europe au début de cette année sont encore dans tous les esprits. Le futur commissaire devra utiliser toute l’expérience qu’il a acquise depuis son arrivée à Bruxelles en 2007 pour rassembler autour de lui et maintenir le cap. Car l’Union européenne est toujours, qu’on le veuille ou non, ballottée par des coups de vent violents et parfois des courants contraires.

La présidente de la Commission européenne a en effet dû composer son équipe en ayant en mémoire les résultats des élections européennes, qui ont encore vu une poussée des partis d’extrême droite et souverainistes. Beaucoup de ces groupes ont recouvert leur programme d’un vernis pro-européen pour rassembler autour d’eux. Certains estiment que cette poussée a pu être limitée. De quoi se réjouir? Non. L’idée est quand même de les faire reculer et de ne pas se féliciter qu’ils n’aient fait que «légèrement» progresser. Quoi qu’ils en disent, ces partis imaginent une Europe désunie et du chacun pour soi. Ils sont le ver dans le fruit et il va falloir que les nouveaux commissaires européens composent avec eux et surtout répondent à leurs attaques, qui seront nombreuses.

La législature qui débute à Bruxelles va être très importante. De nouvelles crises attendent notre continent. L’institution européenne a parfois montré des faiblesses. Elle doit apprendre aussi à connaître sa force. Elle l’a déjà fait lors du déclenchement de la guerre en Ukraine. Une Union d’un demi-milliard d’habitants doit avoir une voix forte qui porte sur la planète. Sans crainte et avec fermeté.

Un commentaire

  1. Patrick Hurst

    La lutte contre l’extrème droite passe aussi et surtout par le non-embrassement des politiques provenant de ces partis identitaires: Et hélas, malgré ses engagements pendant la campagne de ne pas coopérer avec l’ECR, Usula Vonderleyen intègre dans ses rangs un ex-ministre des « Fratelli d’Italia »… Et oui, quand il s’agit de pouvoir, la droite privilégie toujours le copinage et l’idéologie à la coopération!
    Et… de notre côté avec un [vieux] « nouveau Luc », qui sympathise avec un Victor Orbàn, lui-même bon ami de Putin, Trump et consorts, on est loin d’un avenir rose pour l’Europe!

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