Un nouvel ouragan va venir rappeler l’urgence climatique au président américain, Donald Trump. L’ouragan Florence s’est renforcé hier dans l’océan Atlantique et file tout droit vers la côte est des États-Unis. En à peine une journée, il est passé de la catégorie 2 à la catégorie 3, puis de la 3 à la 4 (sur une échelle de 5) et ses vents atteignent actuellement les 195 km/h.
Encore une fois, l’intensité du phénomène inquiète les autorités américaines. Florence pourrait être l’ouragan le plus puissant à toucher le nord-est des États-Unis depuis des décennies. Les gouverneurs des États de Caroline du Nord et de Caroline du Sud ont déjà décrété l’état d’urgence en prévision de la furie des éléments. Les images des dévastations provoquées par Harvey au Texas à la fin du mois d’août 2017 sont encore dans tous les esprits. L’ouragan avait entraîné d’importantes inondations et de terribles destructions avec des vents chronométrés à 200 km/h. La grande ville de Houston, notamment, avait été touchée par cet aléa climatique très puissant. Bilan, aux États-Unis, 60 morts et des dizaines de milliards de dollars de dégâts.
Et ne parlons pas de ceux provoqués par Irma à Porto Rico (qui a un statut de Commonwealth avec les États-Unis), début septembre, qui aurait causé, selon des études, plus de 1 400 morts lors de son passage et les six mois suivants. La plupart des infrastructures de l’île avaient été détruites, plongeant dans la précarité les habitants. Irma était de catégorie 5 avec des vents moyens atteignant 295 km/h et des rafales de 365 km/h. Une véritable bombe climatique. L’absence d’aide de la part de l’administration Trump après la dévastation avait fait scandale dans cet État ayant pourtant des liens très étroits avec son immense voisin.
Aujourd’hui, voilà Florence et on parle à nouveau d’un ouragan d’une intensité «record». Le dérèglement climatique n’a pas fini de tester les convictions et les compétences de Donald Trump. Combien de leçons avant que le président américain, face aux éléments, ne le considère plus comme une «invention» et revienne dans l’accord de Paris sur le climat ? La saison des ouragans doit durer jusqu’au 30 novembre.
Laurent Duraisin