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Faites sauter les bouchons

Pour les frontaliers, la période du télétravail illimité est bel et bien terminée. Hier, sur les réseaux sociaux, les photos et les vidéos ont fleuri concernant des trains bondés venant ou se dirigeant vers la France. Une grève SNCF a restreint le nombre de trains et malheur à ceux qui tombaient dans le mauvais créneau horaire pour se rendre au boulot ou repartir à la maison. Déjà, mardi soir, un incident à un passage à niveau avait causé bien des tracas à tous ceux qui naviguent à la frontière. Et ne parlons pas des bouchons autour de l’A1 après un accident le même jour.

Depuis le 1er juillet, le Grand-Duché a repris son rythme de vie classique avec un retour à la normale concernant le télétravail. Pour ceux qui vivent et travaillent dans le pays, pas de problème, pour ceux qui se trouvent derrière la ligne tracée sur les cartes, bonjour la galère avec des jours limités de boulot à la maison et une quasi-obligation de revenir dans les bureaux lorsque le compteur affiche 0… histoire de ne pas perdre les droits de la sécurité sociale luxembourgeoise, la retraite grand-ducale ou encore les allocations familiales. Et nous redécouvrons donc des scènes d’usagers des trains en colère ou démunis lorsqu’un accident, un incident technique ou une grève viennent troubler ces voyages déjà pénibles. Comme au bon vieux temps. Mais la solidarité existe dans la Grande Région! Heureusement! Les navetteurs luxembourgeois qui ne télétravaillent pas sont aussi aspirés dans ce tourbillon, que ce soit sur les rails ou sur la route. Il paraît que l’on s’habitue à tout. C’est faux!

Le levier du télétravail aurait pu donner encore un peu d’air au Luxembourg et à la Grande Région qui s’asphyxient à cause du dynamisme économique grand-ducal. Cette bouffée d’oxygène aurait été bienvenue pour avancer dans les travaux titanesques lancés pour tenter de juguler cet afflux de travailleurs qui ne cessera d’augmenter au fil des ans. Pour une histoire d’impôts et de gros sous, nous voilà retournés à la case départ. Pourtant, combien coûtent ce temps perdu dans les transports et ces investissements massifs pour tenter de faire sauter le goulot d’étranglement qu’est devenu le Luxembourg?

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