Sois belle, tais-toi. Surtout, ne te mêle pas de politique. Reste donc à tes histoires de bonnes femmes, sagement dans ta cuisine. Et laisse les hommes s’occuper des affaires sérieuses. Les femmes ont déjà eu le droit de vote, il ne manquerait plus qu’elles fassent la loi non plus! Voilà, pour résumer, l’idée générale suintant des messages infects reçus par celles qui ont le courage de s’engager dans la vie de la cité, au service des autres.
Du courage, il leur en faut une sacrée dose pour vouloir endosser des responsabilités. Encore plus pour supporter la bêtise crasse de con…citoyens. Les élues luxembourgeoises en savent quelque chose et peuvent en témoigner. C’est ce qu’elles font, d’ailleurs. À l’approche des législatives, sept personnalités de différents partis ont décidé de dénoncer cette violence décomplexée subie au quotidien. Toutes racontent le harcèlement vécu, les insultes entendues et les horreurs lues, dans une vidéo qui embrase les réseaux sociaux. L’endroit même où elles essuient des torrents de boue. Un déluge incessant de remarques sexistes, de commentaires graveleux. Jusqu’à des menaces de mort. Ils en sont là, ces pauvres types planqués derrière l’anonymat en ligne. Certains croient sans doute en avoir dans les tripes au moment de dégueuler leur haine viscérale des autres.
C’est aussi méprisable que révoltant. Insupportable aux yeux de chaque être cérébralement constitué. Condamnable au regard de la justice, pour rappel à ceux dont les connexions sont lentes. «Nous ne devons plus nous cacher», «Ne nous laissons pas faire!», exhortent-elles. Les victimes n’ont effectivement pas à demeurer silencieuses. Les bourreaux méritent d’être montrés du doigt, affichés sur ces plateformes où ils aiment tant s’épancher.
Peut-être alors, si ceux-là en sont toutefois capables, réfléchiront-ils avant de l’ouvrir. Parce que l’on préfère écouter celles qui défendent l’intérêt collectif. Qui se battent pour préserver les droits humains, des femmes comme des hommes. Qui s’investissent en politique pour faire vivre la démocratie de leur pays, pour le bien de ses habitants. Ceci alors même que d’aucuns ne devraient clairement pas avoir la liberté de s’exprimer.
Alexandra Parachini
Le violence méprisable des attaques anonymes sur les réseaux sociaux est partout, entre écoliers, entre adultes., contre des hommes, contre des femmes, contre des personnes grosses ou maigres,… c’est sans fin.
Je vois un danger à traiter le problème de ces violences banalisées par catégories, « femmes » les autres candidats n’en reçoivent-ils pas? Les personnes publiques, ou pas publiques?
Pourquoi un clivage femme/homme systématique? Ces attaques sont basses, on en parler comme d’un problème de société,. Faisons des propositions qui visent à stopper la nuisance à la source, pour protéger l’ENSEMBLE des personnes., pour les ils, les elles, les IELLES, bref vous m’aurez comprise (je suis une femme).
bravo madame!
mb