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Fais-nous mâle, Donald

Robert Pattinson, Kristen Stewart  : incarnation parfaite de l’amour à l’écran, les deux acteurs ont eu, dans le monde réel, une vie de couple plus compliquée… La faute à cette «chienne» d’infidèle de Kristen.

«Elle l’a trompé comme une chienne et elle va recommencer, il suffit de regarder, il peut trouver mieux!», tweetait Donald Trump en 2012. Il est comme ça, Trump. Les femmes qu’il n’aime pas, il les traite de «chienne», de «plouc», de «grosse truie». Car un vrai homme sait intimer le respect aux femmes.

Le New York Times avait sorti sa calculatrice en octobre dernier  : le compte Twitter de Donald comptait alors 6,5  millions d’abonnés, plus de 4  000  tweets depuis sa candidature, dont un sur huit était une attaque ou une insulte. «Ce pauvre type ramolli et pitoyable», «Bernie le dingue», «Elle a dit qu’elle était indienne! C’est Pocahontas»… Car un vrai mâle dit toujours ce qu’il pense, et ne fait pas de fleur à ses ennemis.

Les bouffeurs de tacos ont d’ailleurs été avertis : ils «ne le savent pas encore, mais ils paieront pour le mur», avait-il prévenu. Certains l’ont trouvé moins inflexible lors d’une rencontre avec le président mexicain. À ses côtés, Trump devient soudain un amoureux transi des Chicanos  : «J’ai un sentiment très fort pour les Mexicains vivant aux États-Unis […], ce sont des gens formidables, des travailleurs spectaculaires.»

Admettre ses erreurs, c’est comme pleurer, c’est être «total loser». Donc même lorsque la foule venue l’acclamer à son investiture est bien plus clairsemée que celle d’Obama en 2009, un vrai bonhomme se doit de nier l’évidence, même devant des photographies aériennes accablantes.

Pourtant, une autre vidéo fait le buzz, actuellement, sur les réseaux. On y voit Donald, lors de son intronisation, se retourner vers sa femme, qui le gratifie d’un sourire pincé… qui s’évanouit aussitôt que leurs regards se séparent.

Quand on est le président le plus impopulaire à entrer à la Maison-Blanche, on ne se soucie peut-être pas d’être aimé, mais décidément… Pauvre homme que ce milliardaire.

Romain Van Dyck