Accueil | Editoriaux | Étoiles magiques

Étoiles magiques

C’est l’évènement de ce deuxième week-end du mois d’août : non, je ne parle pas du Picadilly de Stadtbredimus (bien que ce soit aussi une institution, ne vous méprenez pas!) mais des Perséides, cette pluie d’étoiles filantes qui viendra traverser notre ciel ces prochains jours. C’est devenu le rendez-vous incontournable des amateurs d’astronomie. Mais aussi des curieux, qui essaient, tant bien que mal chaque année, d’apercevoir l’un de ces précieux météores.

Nous devrions avoir de la chance ce week-end : la météo semble être de notre côté et les spécialistes annoncent jusqu’à 50 étoiles filantes par heure. De quoi rendre jaloux le génie d’Aladdin et ses sempiternelles «trois vœux». So 1993.

Cet évènement, scientifique avant tout, rappelons-le, éveille forcément des émotions. Là, allongé sur votre plaid, en plein milieu d’un champ près de Wiltz, vous commencerez peut-être à vous poser des questions, à laisser place à l’introspection. Là, face à l’immensité de l’univers, vous vous sentirez probablement très petit. «Sommes-nous réellement seuls dans ce monde ? Existe-t-il d’autres formes humaines ?» Place à la philosophie. Mais pas que.

Parce que c’est aussi ça la beauté de la science : au-delà des questionnements, elle apporte un brin de magie dans notre quotidien. Et moi, la magie, j’adore ça. La voûte céleste a ce pouvoir : elle peut être à la fois captivante et envoûtante. Si vous êtes suffisamment patients. Les experts évoquent en effet un pic d’activité entre 1 h et 3 h, dans la nuit de dimanche à lundi.

Alors, sortez vos pulls, retardez votre réveil et prenez-en plein les yeux. Comme le Petit Prince, partez à la découverte de vos étoiles. Après tout, si elles sont éclairées, c’est peut-être «pour que chacun puisse un jour retrouver la sienne», comme le dit si bien Antoine de Saint-Exupéry. Vous voyez : la philosophie prend déjà le contrôle. Avant même d’apercevoir les premières étoiles filantes.