Et la lumière fut

Le Portugal et l’Espagne ont connu, lundi, des heures compliquées lors d’une panne d’électricité géante qui les a mis à l’arrêt forcé. Aujourd’hui, le courant est revenu et cet épisode n’est plus qu’un mauvais souvenir.

Mais de nombreux habitants et touristes se rappelleront ces moments particuliers, où d’un seul coup les feux de circulation se sont éteints, où les réseaux GSM ont soudain disparu, où les trains, métros et tramways se sont subitement arrêtés au milieu des voies, où il était impossible d’acheter quelque chose avec sa carte bleue.

Dès les premiers moments de cette panne, les plus pessimistes imaginaient un effondrement des sociétés espagnole et portugaise en un claquement de doigts. Rien que ça.

Comme si l’électricité à elle seule portait notre civilisation. Lundi, pas de scènes d’émeute ou d’épisodes de folie collective dans les avenues de Madrid ou de Lisbonne. Non.

Tout le monde a pris son mal en patience, se réorganisant, attendant patiemment de pouvoir prendre un bus ou faisant contre mauvaise fortune bon cœur dans les embouteillages dantesques provoqués par l’incident.

Beaucoup ont profité de cette belle journée de soleil pour se réfugier, sans paniquer, dans les espaces verts des deux belles capitales et attendre patiemment, en sirotant une bière, que l’électricité revienne.

Cette diète énergétique aura finalement duré une bonne vingtaine d’heures. Évidemment, l’événement a pu être stressant pour ceux qui ont été bloqués dans les ascenseurs par cette panne et les nombreux voyageurs qui ont dû passer la nuit dans les aéroports paralysés ou dans des gares devenues inutiles. Mais les autorités n’ont indiqué aucun incident grave.

L’heure est maintenant à l’enquête pour savoir ce qu’il s’est exactement passé ce lundi 28 avril 2025 dans la péninsule ibérique. Histoire tout de même que cela ne se reproduise pas.

L’Europe regardera avec attention les conclusions des investigations. Même si tous les pays européens, le Grand-Duché compris, ont estimé hier qu’il était presque impossible qu’une telle panne arrive chez eux. Un peu présomptueux, car le risque zéro n’existe pas.