La COP 30 aura lieu du 10 au 21 novembre à Belém, non loin de l’Amazone au Brésil. Le rendez-vous mondial devra tenter de faire avancer les dossiers si importants concernant le réchauffement climatique et la protection des nations déjà affectées par les phénomènes mettant leur survie en péril, et trouver des solutions pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, que ce soit dans les pays développés ou les pays en voie de développement. Une sacrée gageure.
Elle est loin la période où on voyait des milliers de personnes se rassembler pour s’inquiéter de l’état de la planète et pointer du doigt nos sociétés de consommation qui détruisent insidieusement notre monde. Le covid a mis un coup d’arrêt aux grandes manifestations. Mais peut-on tout mettre sur le dos de la pandémie pour expliquer la baisse de la mobilisation? N’y a-t-il pas eu aussi une lassitude devant les slogans assénés au fil des rassemblements? Veut-on vraiment, dans nos sociétés occidentales, changer nos habitudes? Il suffit de voir le succès de la fast fashion et des sites d’e-commerce proposant une multitude d’objets inutiles à acheter pour une poignée d’euros et qui sont produits à la chaîne à l’autre bout du monde. Il suffit aussi de se pencher sur l’évolution du vote écolo sur le continent européen pour constater que les préoccupations sont aujourd’hui ailleurs.
Jouer les aveugles et embrasser un style de vie bien éloigné d’une certaine modération et sans réflexion n’est pas la solution. Il suffit de voir l’impact de nos comportements passés, présents et à venir sur notre climat. Rien n’est plus comme avant depuis le début du XXIe siècle. Il suffit de comparer nos étés avec ce soleil écrasant et ces hivers sans neige avec tous ceux que les plus anciens d’entre nous ont connus. Sans compter les pluies diluviennes qui peuvent s’abattre quand un simple front orageux traverse le pays. La nature nous rappelle avec force qu’elle a bien changé. Et il ne s’agit que des phénomènes qui s’abattent chez nous. Ceux qui sont confrontés à des cyclones, des tornades, aux sécheresses, aux saisons des pluies dévastatrices ne peuvent déjà plus s’adapter à des situations invivables. Déjà la trentième COP. Espérons qu’elle accouchera d’un petit espoir.