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Enfin la réconciliation ?

Au ministère d’État, on se prépare à des pourparlers qui pourraient durer jusqu’à tard dans la soirée. Ce scénario n’est cependant encore en rien acquis. En effet, depuis la manifestation du 28 juin, les tensions restent importantes. Lors de la réunion de «réconciliation» qui se tiendra cet après-midi, le gouvernement emmené par le Premier ministre, Luc Frieden, tentera, en priorité, de remettre les choses à plat, tandis que le patronat cherchera à se positionner pour arracher des réformes «structurelles». Et qu’en est-il des syndicats?

Ils se disent prêts à trouver des accords. L’intention ne serait pas de «causer du grabuge». OGBL, LCGB et CGFP insistent pour (enfin) mener des pourparlers ouverts, sans tabou et avec la volonté de dégager des compromis. Le gouvernement s’y est engagé après la manifestation du 28 juin. Le patronat clame aussi vouloir mener des «discussions constructives». Dans le même temps, l’exécutif conservateur-libéral est appelé à ne pas céder aux pressions des syndicats, accusés de vouloir tout dicter. Un premier moment crucial de la réunion en format tripartite devrait arriver rapidement. L’union formée par l’OGBL et le LCGB réclame, après avoir obtenu gain de cause sur l’ordre du jour, «un engagement formel écrit» dans lequel est confirmée la prérogative des syndicats à négocier et signer des conventions collectives. Sans cette concession, il n’y aura – a priori – pas de négociations sur les autres dossiers.

Le coup de poker est osé, mais nécessaire, aux yeux des syndicats, pour recréer une relation de confiance et ouvrir la voie à des compromis. Si le gouvernement et le patronat ne sont pas prêts à faire marche arrière, le «minimum syndical» sera de s’accorder sur un cadre de négociation pour avancer sur la réforme des pensions, qui pèse, en fin de compte, plus lourdement que le travail dominical ou l’élargissement des heures d’ouverture dans le commerce.

Au vu des derniers mois, les conditions pour renouer avec le dialogue social ne sont pas idéales. L’objectif doit toutefois être de ne rien forcer. Que ce soit pour les pensions ou pour les autres réformes, il restera, après ce 9 juillet, suffisamment de temps pour négocier et trouver des accords équilibrés.

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