Le Grand-Duché veut se trouver au cœur de la révolution énergétique et des initiatives liées à l’hydrogène comme combustible. Lors de la visite d’État en Belgique, Creos et Fluxys ont signé une lettre d’intention visant à intensifier la coopération dans le domaine de l’infrastructure transfrontalière d’hydrogène. À terme, un pipeline transportant le précieux combustible traversera le pays pour relier notamment la mer du Nord et le Grand Est.
L’idée de fabriquer de l’hydrogène à partir d’énergie éolienne est l’une des solutions les plus écologiques pour réussir le virage énergétique. Pour résumer brièvement, l’énergie éolienne alimente l’électrolyse qui produit l’hydrogène.
L’autre avantage de cette idée est que l’on peut aussi stocker la production électrique des éoliennes via l’hydrogène, facilement transportable et alimentant des moteurs dédiés (de voitures notamment). Bon, évidemment, tout a l’air très simple sur le papier, mais c’est en réalité plus difficile à mettre en œuvre et surtout cela nécessite de sacrés investissements.
Mais le Luxembourg semble quand même aussi vouloir miser sur l’hydrogène comme énergie du futur. Vendredi, les ministres Lex Delles et Yuriko Backes ont confirmé que les autorités luxembourgeoises étaient entrées en contact avec les chercheurs qui sondent le sous-sol lorrain pour déceler de l’hydrogène en répondant à une question parlementaire de Mars Di Bartolomeo.
Le député rappelle que ce gaz se forme naturellement dans le sous-sol du bassin minier de l’est de la Moselle qui «produisait» auparavant du charbon. Une visite du site a même eu lieu en novembre dernier. Reste à nouer des partenariats comme en Belgique, même si nous n’en sommes qu’aux études de sous-sol. D’accord, nous retombons dans la ressource fossile…
Mais cet hydrogène blanc pourrait même être considéré comme «renouvelable», car il se crée en quelques années dans ces zones spécifiques. Cela reste à confirmer, mais il y a une possibilité pour que cet hydrogène soit un levier de plus pour assurer une transition en douceur. Vu les prix des énergies fossiles aujourd’hui déjà, nous n’avons plus le choix.
Je suis étonné que l’on ne parle pas dans cet article des trouvailles qui ont été faites dans le sous-sol en France en proximité du GD Luxembourg.