La tonalité de la campagne en vue de l’élection présidentielle aux États-Unis fait craindre le pire. Pour résumer les propos des deux candidats à la Maison-Blanche, le scrutin ne peut aboutir qu’à une catastrophe.
Le président sortant Donald Trump se présente ainsi comme «le seul rempart entre le rêve américain et l’anarchie, la folie et le chaos». Dans le camp des démocrates, on fustige l’incapacité de Trump à endosser sa fonction. L’actuel président «a drapé l’Amérique dans les ténèbres bien trop longtemps. Trop de colère, trop de crainte, trop de divisions», déclare notamment Joe Biden. «Je ferai ressortir le meilleur de nous, pas le pire. Je serai un allié de la lumière et pas des ténèbres», ajoute-t-il.
À un peu plus de deux mois de l’élection du 3 novembre, il faut se poser la question suivante : à qui va finalement profiter l’empoignade ? Les démocrates et leurs conseillers ont fait le choix délibéré d’attaquer Donald Trump de front. L’assaut verbal mené la semaine dernière par l’ancien président Barack Obama est sans précédent. La riposte du clan républicain est tout aussi virulente. Donald Trump et ses acolytes ont toutefois une nette longueur d’avance pour jeter de la boue sur leurs opposants. La stratégie s’est avérée payante en 2016 pour priver Hillary Clinton d’une victoire qui lui semblait assurée.
Aujourd’hui, c’est au tour de Joe Biden de faire la course en tête dans les sondages. Bon nombre d’observateurs estiment que Donald Trump ne survivra pas à la gestion désolante de la crise sanitaire, ayant fait quelque 180 000 morts aux États-Unis. Mais il est bien trop tôt pour crier victoire. Même si Biden l’emportait dans les urnes, il n’est pas encore acquis que Trump accepte de quitter la Maison-Blanche. Le président sortant ne cesse de préparer le terrain pour saboter le scrutin. L’anarchie, la folie et le chaos pourraient donc bien gagner Washington. Le pyromane s’appellerait toutefois Donald Trump et non pas Joe Biden.
David Marques