Depuis trois semaines, l’Amazonie brûle. Plus qu’une simple forêt, l’Amazonie est le poumon de la planète et permet à une très grande partie de l’humanité de respirer. Pourtant, depuis trois semaines, cette forêt brûle et le monde reste silencieux. Il y a bien eu quelques hashtags sur les réseaux sociaux et quelques mentions de la situation dans le fil de l’actualité. Mais c’est tout.
Finalement, depuis quelques jours, le président français, Emmanuel Macron, est monté au créneau pour demander au Brésil et à son sulfureux président d’extrême droite, Jair Bolsonaro, de prendre ce problème au sérieux. Car rappelons-le, l’Amazonie brûle à cause de la déforestation qui s’est intensifiée depuis qu’il est au pouvoir. Après une passe d’armes diplomatique, le président français est monté d’un cran et a décidé de mettre en jeu le traité de libre-échange entre l’Union européenne et l’Amérique du Sud, le Mercosur, si le Brésil ne réagissait pas. L’Irlande a fait la même chose. Enfin des pays européens osent taper du poing sur la table et mettre sur celle-ci des enjeux économiques pour l’environnement.
Mais l’Irlande et la France semblent bien seules. Que fait l’Union européenne ? Jean-Claude Juncker, Donald Tusk ou encore Ursula von der Leyen sont aux abonnés absent sur le sujet. En tout cas, à l’heure de la rédaction de ces lignes, aucun n’avait relayé un commentaire ni un avis sur la toile. Pourtant, l’Amazonie brûle depuis trois semaines.
Plus proche de nous, la question est la même pour les écolos luxembourgeois. Que font déi gréng et quelle est la position du Luxembourg ? Sur les réseaux sociaux, les verts luxembourgeois semblent ignorer la situation du poumon de la planète. Idem pour notre ministre de l’Environnement. Tout comme Xavier Bettel, le Premier ministre, qui n’a pas non plus mentionné sur la toile ou dans une quelconque intervention ce qui se passe en Amazonie.
Même si le Luxembourg est un «petit» pays n’ayant pas la même influence qu’une grande puissance du G7, le Grand-Duché a également son mot à dire en Europe et devrait aussi se positionner contre le Mercosur, puisque le Brésil refuse d’assumer son rôle et de protéger l’Amazonie, qui brûle depuis trois semaines !
Jeremy Zabatta