Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Aujourd’hui, cela fait très exactement dix ans que le protocole de Kyoto est entré en vigueur.
Dix ans d’efforts pour la planète, dix ans d’échecs aussi. L’objectif initial : réduire l’émission de gaz à effet de serre dans l’atmosphère pour réduire l’importance du réchauffement climatique. Les intentions étaient nobles mais elles n’ont pas fait l’unanimité autour du globe !
Au fil des ans, et des arrangements, le protocole est devenu une coquille vide car les pays les plus concernés ont réussi à contourner les règles ou ont tout simplement fait la sourde oreille aux appels de la communauté internationale.
À l’origine, le protocole engageait notamment 36 pays industrialisés à réduire de 5 % leurs émissions de CO2 par rapport à 1990, l’année de référence. Les États-Unis ont refusé de prendre part à cette initiative… Il faut dire qu’à eux seuls, ils rejetaient 20 % du CO2 dans l’atmosphère. Les pays émergents ont également été exemptés de contraintes… et, en 2006, la Chine est devenue le premier émetteur de CO2 du monde.
Et que dire de la reconduction du protocole en 2012 pour huit ans : les Américains n’ont pas bougé d’un iota, le Canada a décidé d’en sortir afin de massacrer en toute quiétude son environnement en exploitant les sables bitumineux et autre sites d’extraction de matières premières fossiles dans le Grand Nord. Russie, Japon aussi avaient décidé de se retirer du projet planétaire cette année-là. Chine et Inde se sont montrées plus que frileuses, s’inquiétant pour leur croissance.
En 2012, les pays européens, eux, ont signé le document expliquant qu’ils étaient prêts à baisser de 20 % leur émission de CO2. Cela devrait être possible vu la crise que traverse le continent et le nombre d’industries qui ferment !
Le prochain sommet du climat aura lieu en décembre à Paris. Le monde doit se retrouver pour préparer la signature d’un nouveau document pour préserver la planète à partir de 2020. La Chine et les États-Unis, représentant à eux seuls 40 % des émissions de CO2, seraient prêts à faire des efforts pour lutter contre le réchauffement climatique. Kyoto va-t-il ressusciter ?
De notre journaliste Laurent Duraisin
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